Boko Haram, milice djihadiste qui a prêté allégeance au groupe Etat Islamique, multiplie ses attaques (vol de bétail, pillage des habitations, crimes violents) contre la population au sud-est du Niger, dans le gouvernorat de Diffa, causant ainsi le déplacement de 100.000 personnes et la fermeture de 151 écoles ces deux derniers mois.
«Cette situation de terreur et de harcèlement permanents les ont forcés à fuir. Ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation extrêmement pénible, surtout pour les femmes et les enfants. Ils ont besoin d’une aide internationale urgente», explique Raymond Yoro, responsable de CADEV – Niger, la Caritas locale.
Ces milliers de déplacés internes sont aujourd’hui contraints de vivre dans des tentes de fortune, cherchant à s’abriter tant bien que mal de l’Harmattan (un vent terriblement chaud en journée et froid la nuit), sous un arbre. Ils doivent faire face à des conditions de vie tout à fait déplorables. C’est aujourd’hui tant la question humanitaire que sécuritaire qui inquiètent les ONG’s sur place.
«Depuis quelques mois, on voit cet afflux, qui pose vraiment des problèmes sur tous les plans. Il fait froid, on essaie d’offrir des abris aux personnes déplacées. Mais tous les autres services de base, les centres médicaux et les écoles restent fermés», explique encore le représentant du HCR au Niger. Les déplacés ne retourneront dans leur village qu’à condition que les autorités garantissent leur sécurité.
Une équipe de Caritas sur le terrain
Le Niger, ce pays de près de vingt millions d’habitants, est considéré par le PNUD comme l’un des pays les moins développés au monde. Et la région de Diffa, l’une des plus pauvres, est déjà le théâtre d’une forte mobilisation humanitaire depuis que 130.000 réfugiés nigérians, fuyant eux aussi Boko Haram s’y sont installés.
Une équipe de Caritas s’est rendue sur le terrain fin décembre pour visiter les programmes d’aide d’urgence à destination de 2.000 familles. Elle a également pris part à la distribution des kits d’urgence. Grâce à l’appel d’urgence lancé en juin par les collaborateurs locaux et soutenu par Caritas International.be à hauteur de 30.000 euros, Caritas a ainsi pu venir en aide à 15.000 personnes, avec de l’argent en cash ou des biens de première nécessité: de quoi se laver, des moustiquaires, de l’eau…
Si la situation dramatique des déplacés du Niger vous touche, n’hésitez pas à soutenir les actions d’aide d’urgence de Caritas en versant un don sur le compte BE88 0000 0000 4141, avec Niger en communication.
