RTL-TVI/Ipsos/Le Soir ont publié, ce mardi 26 janvier, leur premier baromètre politique de l’année 2016. D’après cette enquête, la majorité fédérale actuelle dispose virtuellement de 73 élus sur 150, soit une perte de 12 sièges.
D’après les projections en sièges, qui découlent de cette étude réalisée par Ipsos sur la base des intentions de vote, la majorité fédérale MR/N-VA/CD&V/VLD occupe(rait) 73 sièges à la Chambre, contre 85 actuellement. Ce qui correspond à une diminution de 12 sièges à la chambre des représentants, et de 4 sièges par rapport au sondage d’octobre 2015. Il manquerait donc 2 sièges pour atteindre le seuil de la majorité requise des 75 sièges sur 150 pour la formation d’un gouvernement fédéral.
Cette perte virtuelle se marque surtout dans les partis flamands de la majorité actuelle. La N-VA perd 5 sièges par rapport aux élections de mai 2014, le CD&V en abandonne 4, le VLD 2, tandis que, côté francophone, le MR en perd un seul. Le CD&V perdrait ses sièges essentiellement au profit des partis classés « à gauche »: 2 au profit de Groen, 1 pour le SP.A, le dernier en faveur du Vlaams Belang.
Dans l’opposition, le PS perdrait 2 sièges par rapport aux élections de mai 2014, mais en gagnerait un eu égard au sondage d’octobre 2015. Le cdH, quant à lui, perdrait deux sièges à la chambre, tandis que le PTB conserverait ses deux sièges. On observe par ailleurs une nette progression du côté des écologistes: Ecolo regagnerait 1 siège, et Groen 3. Le SP.A en gagnerait 1. Enfin, le Vlaams Belang passerait de 3 à 9 députés, ce qui constitue la progression la plus importante au regard de ce baromètre.
Le Premier ministre, Charles Michel, demeurerait plus populaire en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles. Les sondés flamands lui attribuent une cote moyenne de 5,9 sur 10, alors que les francophones ne le créditent que de 4,1 (5 à Bruxelles, 4 en Wallonie). Le même constat est de rigueur pour le gouvernement fédéral: la cote est de 5,2 pour les néerlandophones, et de 4,3 pour les francophones (5 pour Bruxelles, 4,2 pour la Wallonie).
Au regard de son prédécesseur, le gouvernement Di Rupo, la suédoise n’est pas impopulaire, mais elle n’atteint pas son niveau de popularité. Celui-ci avait grimpé jusqu’à 5,4 sur 10 en mai 2014. De son côté, le gouvernement Michel était monté jusqu’à 5 il y a un an, mais est resté à 4,9 dans les trois baromètres successifs. On constatera aussi une grande stabilité des scores dans les trois régions, toujours à l’endroit de la majorité fédérale s’entend, avec une note favorable pour la Région flamande (5,2), et nettement moins du côté francophone (4,3), vis-à-vis d’une coalition pourtant dirigée par l’un des leurs.
D’après lesoir.be