Il y a quelques semaines, un ministre du gouvernement belge se demandait ce que faisait l'Eglise pour les migrants. Un séminaire européen vient d'y répondre...
La Commission européenne vient d’organiser un séminaire de dialogue dont l’objectif était de réfléchir à la question de l’intégration au-delà de la crise humanitaire immédiate provoquée par le récent afflux de migrants et de réfugiés sur le sol européen. Des experts et des dirigeants de l'Eglise à travers l'Europe invités par la COMECE, (la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne), la CEC ( la Conférence des Eglises européennes) et le CCME (la Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe) ont débattu des modèles d'intégration, des meilleures pratiques et des valeurs fondamentales qui guident l'intégration dans l'Union européenne.
Les Eglises, ont-ils souligné, «ont contribué de façon significative à l'intégration des nouveaux arrivants». Cependant, «le plus grand défi est l'intégration à long terme des migrants et des réfugiés dans les sociétés d’accueil et sur les marchés du travail. Pour le relever, nous aurons besoin d’objectifs politiques clairs (…) d’une coopération étroite entre les autorités publiques à tous les niveaux, la société civile et les Eglises et communautés religieuses permettra de répondre plus efficacement à la crise».
Une question de dignité humaine
Tous les participants ont souligné l'aspect personnel et humain de la crise actuelle: cette crise n’est pas une question de statistiques ou encore d’économie, mais bien une question de dignité humaine et de bien commun. Ils ont également noté que les Eglises en Europe sont souvent le premier et le plus important point de contact pour les migrants et les réfugiés. Grâce aux communautés chrétiennes, les nouveaux arrivants trouvent le soutien dont ils ont besoin pour entamer leur adaptation à leur nouvelle société. Les participants se sont engagés à fournir un espace de rencontre entre les migrants et les réfugiés et les sociétés d'accueil, ainsi qu’un espace pour aborder les craintes des communautés d'accueil.
(D'après Radio Vatican)