Choisi par le pape François pour succéder à Mgr André-Joseph Léonard à la tête de l’archvêché de Malines-Bruxelles, Mgr Jozef De Kesel a répondu aux questions des médias catholiques et de RCF.
D’emblée, le nouvel archevêque apparaît comme un homme plein d’empathie. Mais, qu’on ne s’y trompe pas: sa détermination est réelle. Conscient des défis qui se posent à l’Eglise dans une société sécularisée, Mgr De Kesel mesure pleinement les enjeux qui l’attendent.
Le choix du pape vous a-t-il surpris?
Oui, le choix du pape m’a un tout petit peu surpris. Bien sûr, mon nom circulait. Je le savais. Mais il y avait aussi les noms de Mgr Bonny et de Mgr Delville. Je me suis dit que cela faisait cinq ans que j’étais à Bruges avec une mission difficile. Je pensais y rester pour continuer mon travail, me disant qu’on n’allait quand même pas me changer tout de suite. J’étais à l’aise.
Quels sont, pour vous, les grands défis qui attendent l’Eglise?
Le grand défi, c’est l’annonce de l’Evangile. Dans un monde sécularisé, cela ne va pas de soi. C’est là, notre grand défi: la question de Dieu, la foi en Dieu, la personne du Christ et le message chrétien. Dans le passé, la présence de l’Eglise dans la société était évidente. Mais la société n’est plus chrétienne et l’Eglise doit s’habituer à cela. Nous devons nous poser la question: quelle est la place du christianisme et de l’Eglise dans le monde moderne? Que signifions-nous en tant qu’Eglise avec notre annonce de l’Evangile dans cette société et que pouvons-nous faire pour construire ensemble et avec d’autres, une société plus humaine?
Découvrez la suite de l’interview menée par Jean-Jacques Durré dans le prochain Dimanche (n°40) qui consacre deux pages au futur archevêque.
Des réactions enthousiastes parmi ses pairs
Mgr Hudsyn a appris la nouvelle « avec une très grande joie« , précisant que Mgr De Kesel se sentirait « chez lui » dans le vicariat du Brabant wallon. Mgr Vancottem se souvient de sa prise de fonction dans le diocèse de Bruges « en pleine tourmente. Il fallait agir vite et il était vraiment l’homme de la situation. » L’évêque de Namur ne tarit pas ses éloges: « Il sait écouter les gens avec une certaine douceur, mais, s’il doit dire quelque chose, il le fera. » Un trait de caractère souligné par Mgr Lemmens, qui confirme l’attention de Mgr De Kesel aux populations locales, ainsi qu’il en a encore donné la preuve lors de leur récent séjour en Irak. Quant à l’évêque de Tournai, Mgr Harpigny dit le soutenir et compter sur lui pour insuffler « un nouvel élan tant à la Conférence épiscopale que dans les multiples services qui manifestent la vie de l’Eglise en Belgique« . Même soutien du côté de Mgr Kockerols qui assure le nouvel archevêque de l’entière collaboration de l’Eglise de Bruxelles.
De sa mission pastorale à la tête de l’archevêché, Mgr André-Joseph Léonard retient la visite « passionnante » des 33 doyennés du diocèse. Gageons qu’ils vont à présent accueillir son successeur.
Découvrez la suite de ce récit signé Angélique Tasiaux dans le prochain Dimanche.
Crédit Photo: Jeroen Moens