A l’aube de ce vendredi 16 octobre, des dizaines de Palestiniens ont attaqué et incendié le tombeau du patriarche Joseph à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, territoire occupé par l’Etat d’Israël. Ce grave incident s’inscrit dans le « vendredi de la révolution » décrié par différents groupes palestiniens.
L’incendie du tombeau de Joseph, vénéré par les Juifs, marque une escalade supplémentaire dans les tensions qui agitent actuellement Israël et la Palestine, la Cisjordanie et la Bande de Gaza confondus.
Depuis le 1er octobre, ce regain de tensions a fait 33 morts, dont plusieurs auteurs d’attentats, et des centaines de blessés côté palestinien, ainsi que sept morts et des dizaines de blessés côté israélien et il s’est étendu le vendredi 9 octobre, après la prière hebdomadaire musulmane, dans la bande de Gaza, frappée par les blocus israélien et égyptien.
Les groupes palestiniens ont appelé à faire de cette journée un « vendredi de la révolution », en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Les Palestiniens devaient manifester face aux forces israéliennes après la grande prière, en début d’après-midi. Après deux semaines de violences qui font craindre une nouvelle intifada, les forces israéliennes se préparaient à de nouveaux heurts. La police, déployée en masse, a interdit aux hommes de moins de 40 ans l’accès à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, lieu qui cristallise les tensions, puisque c’est là que se trouve également le Mur des Lamentations, haut lieu de la religion israélite.
La diplomatie internationale, de son côté, tente de trouver une solution pour apaiser les différentes parties. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira aujourd’hui à 17h, à New York, à la demande des pays arabes. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a l’intention de se rendre dans la région dans les « prochains jours ».
(Source: AFP)