Le 12 octobre 1915, Edith Cavell était fusillée à Bruxelles par l’armée allemande. Un siècle plus tard, la Belgique se souvient et honore l’infirmière qui fut l’une des grandes héroïnes de la Grande Guerre.
Fille d’un pasteur anglican, Edith affectionne la peinture, le dessin… et la Belgique, où elle choisit de séjourner comme gouvernante durant quelques années. Passionnée par les soins infirmiers, elle rentre ensuite à Londres, pour suivre une formation et exercer avec succès sa nouvelle profession. Sa réputation traverse les frontières, et la voici de nouveau à Bruxelles, pour diriger la nouvelle Ecole belge d’Infirmières diplômées. Nous sommes alors à l’automne 1907. La notoriété de l’école croît rapidement; seule la guerre marque un terme (provisoire) à l’expansion de celle-ci.
Une résistante hors norme
Et c’est aussi avec cette Première Guerre mondiale que le destin de cette femme bascule, quand elle décide de faire partie d’un réseau d’évasion mis en place avec la princesse Marie de Croÿ. Son action aurait permis l’évasion de quelque 200 soldats belges et français. Mais les membres de ce réseau seront dénoncés. Arrêtée le 5 août 1915, Edith Cavell sera jugée de manière expéditive et condamnée à mort pour haute trahison et exécutée le 12 octobre à 7 heures du matin.
La mort de la nurse Cavell marque son entrée dans la légende héroïque. Son exécution a exacerbé les sentiments patriotiques et galvanisé aussitôt les nouvelles recrues de la résistance face à l’occupant allemand. Discrète, Edith ambitionnait simplement de faire son devoir, en infirmière accomplie. On commémore aujourd’hui le centième anniversaire de sa mort tragique. Un buste d’Edith Cavell, créé par la sculptrice belge Nathalie Lambert, a d’ailleurs été inauguré à cette occasion au parc Montjoie, à Uccle, en présence de la Princesse Astrid de Belgique et de la Princesse Anne de Grande-Bretagne.
A. T.