Le ministre-président de la Région Wallonne, Paul Magnette, a annoncé la mise en place d’un nouveau plan de lutte contre la pauvreté en Wallonie. A cette occasion, un nouvel outil de mesure de la pauvreté sera mis en place.
Ce nouveau plan associera les ministres wallons ayant dans leurs attributions la santé, l’alimentation, la mobilité, ou encore le logement. Afin d’évaluer au mieux les politiques qui seront déployées au cours des quatre dernières années de la présente législature, le gouvernement wallon a décidé de se passer de l’indice du taux de pauvreté, jugé trop monétaire, et de le remplacer par un indice de déprivation matérielle. Il ne s’agira plus de cibler les revenus, mais les capacités de dépenses des personnes, a expliqué Paul Magnette.
Neuf critères seront retenus pour déterminer l’état de pauvreté d’une personne, parmi lesquels la capacité à faire face à des dépenses imprévues, pouvoir manger ou non un repas protéiné tous les deux jours, ou encore pouvoir chauffer correctement son logement. Une personne ou un ménage qui serait dans l’incapacité de couvrir trois de ces neuf postes de dépenses sera considéré comme étant en difficulté importante.
Quant aux politiques qui seront mises en place, une cinquantaine de mesures sont prévues dans différents domaines. Dans le secteur du logement, par exemple, un fonds régional sera créé, destiné aux personnes qui sont dans l’incapacité de payer une garantie locative. Il s’agira aussi d’établir une grille indicative de référence des loyers, ou de réformer le système d’attribution des logements publics.
Ce Plan wallon de lutte contre la pauvreté a été discuté avec différents partenaires actifs dans le secteur, comme la Fédération des CPAS wallons.
C.H. (avec La Libre Belgique)