Réfugiés : l’appel aux communes peu entendu


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Réfugiés : l’appel aux communes peu entendu
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Refugies_Bruxelles_campement_parcDepuis l’appel lancé par le gouvernement fédéral il y a trois semaines, moins de 300 places ont été ouvertes par les autorités locales sur les 1.600 espérées.

Le 28 août dernier le conseil des ministres avait décidé de dégager des budgets pour ouvrir 6.600 nouvelles places pour les demandeurs d’asile, dont 1.600 via un appel aux communes (par le biais des CPAS). A ce jour, seulement une centaine de communes ont montré leur intérêt, mais Fedasil souligne que la situation évolue au jour le jour.
Reste que si le libre choix des communes ne suffisait pas pour trouver ces nouvelles places, le gouvernement envisagera de passer à un plan obligatoire. Le premier, Charles Michel, tout comme le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, l'ont rappelé. Par un simple arrêté royal, le gouvernement fédéral peut imposer un plan de répartition des demandeurs d’asile dans le pays. Mais qui dit plan de répartition dit clé de répartition, qui devra être déterminée par le gouvernement. On devine que le sujet est très politique. D'autant que le ministre-président de la région wallone, Paul Magnette, faisait remarquer la semaine passée qu’il y avait plus de places ouvertes en Wallonie qu’en Flandre proportionnellement aux populations des deux régions. Ce que confirment les chiffres de Fedasil.

La tendance s’améliore

Cependant, la tendance semble s'améliorer. De plus en plus de communes semblent vouloir jouer le jeu de l’accueil. L’objectif du gouvernement fédéral est d’arriver à 36.000 places pour les demandeurs d’asile d’ici à la fin de l’année. On en est à un peu moins de 22.000 à ce jour contre 16.200 début juillet.
Par ailleurs, les particuliers commencent également à se mobiliser comme on peut le voir à Bruxelles pour les réfugiés obligés de camper dans le parc Maximilien en attendant de pouvoir être reçus par l'Office des étrangers. Les 500 places de pré-accueil d’urgence mises à disposition dans des immeubles de bureaux, sont désormais toutes occupées et des centaines de personnes sont encore sous les tentes. Pour pallier cette situation, la Plateforme citoyenne a enregistré plus de 200 familles se proposant d’accueillir un réfugié à domicile pour des emménagements provisoires de 3 à 9 jours.

P.G.

Photo © Charles De Clercq

Catégorie : Belgique

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