Hier à l’ONU, Charles Michel s’est exprimé au sommet ,contre Daech, organisé par Barak Obama. Notre Premier ministre y a rappelé combien la Belgique était déterminée « à jouer un rôle » dans la lutte contre l’Etat islamique.
Le nombre de recrues belges parties combattre en Syrie atteint des sommets pour le petit pays que représente la Belgique. A en croire les chiffres avancés par l’Ocam, l’organe d’analyse de la menace terroriste, il y aurait 269 Belges actuellement en Syrie ou en Irak, 15 en chemin vers ces pays, 129 de retour et 62 empêchés de partir. C’est ce fond de tableau noir qui a valu à Charles Michel l’invitation de venir s’exprimer à l’ONU au sommet consacré à la lutte contre l’Etat islamique et l’extrémisme violent organisé par le président américain, Barack Obama.
Depuis environ un an, Barack Obama est à la tête d’une coalition réunissant une soixantaine de pays, dont la Belgique, engagés militairement ou non en Irak et en Syrie. Opposée à cette alliance, la Russie a fait savoir qu’elle entendait mettre sur pied une coalition concurrente, toujours contre Daech, mais appuyée cette fois sur le régime syrien de Bachar el-Assad. Ce mercredi après-midi, il est d’ailleurs prévu que Moscou présente au Conseil de Sécurité ses propositions de résolutions pour combattre l’Etat islamique. L’Occident s’est dit déçu par cette manipulation russe qu’il juge « non constructive et pas coordonnée« .
« La menace n’a pas disparu »
Pendant ce temps à l’ONU, Charles Michel a tenté de rassurer en affirmant que la Belgique faisait « des progrès » pour endiguer le nombre élevé de radicalisations enregistrées dans son pays. Il a également énuméré les « mesures fortes » entreprises par son gouvernement pour combattre les extrémistes étrangers qui arrivent en Belgique pour partager leur « expertise » dans le but de passer à l’action. « La menace n’a pas disparu » pour autant, a mis en garde Charles Michel.
« Déterminée à jouer un rôle » au sein de la coalition emmenée par Barack Obama, la Belgique plaide pour une « approche globale » sur le territoire syrien. Charles Michel a conclu en affirmant vouloir « une transition politique en Syrie » tout en luttant « contre le terrorisme barbare ».
Une idéologie extrémiste vouée à l’échec?
A l’instar de Didier Reynders, le président américain s’est dit sceptique à l’idée de neutraliser Daech uniquement en déployant des moyens militaires. « Il faudra aussi gagner sur le terrain des idéologies, pas avec des armes, mais de meilleurs idées », a-t-il souligné. Pour le leader américain, l’Etat islamique est, à terme, voué à l’échec, celui-ci n’ayant « rien d’autre à proposer que les souffrances et la mort ».
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a quant à lui précisé qu’en 4 ans, près de 30.000 djihadistes étrangers ont rejoint les combattants extrémistes de la Syrie et de l’Irak.
S.T. (d’après Le Soir)