Les événements survenus ces jours derniers au Burkina Faso ne laissent indifférent personne, surtout pas les évêques dans ce pays. Ils en appellent à la conscience de tous.
Les évêques burkinabé, pays où l’actualité est désormais dominée par la violence après la destitution par des putschistes des institutions de transition, ont réagi dans un communiqué, signé des membres du Conseil permanent de leur conférence. Dans leur déclaration, les évêques s’adressent « aux fils et filles de l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso, mais aussi à tous les hommes et femmes de bonne volonté ».
Les évêques burkinabé reviennent tout d’abord sur leur message d’il y a quelques jours, relatif aux élections dans le pays, notamment la présidentielle initialement prévue pour le 11 octobre prochain. « Dans notre message du 6 septembre dernier nous vous adressions un appel à une conversion personnelle et collective pour la recherche et la sauvegarde de la paix sociale. Nous vous invitions à une prière fervente pour que les élections prévues le 11 octobre 2015 se déroulent de manière apaisée et crédible », rappellent les évêques du Burkina Faso.
Les prélats déplorent les violences et leurs conséquences: pertes en vies humaines, blessés et destruction de bien et présentent leurs « sincères condoléances aux familles des victimes et souhaitent aux blessés un prompt rétablissement ».
Les évêques burkinabé soulignent encore que « même dans la lutte contre l’exclusion, la violence ne peut pas être privilégiée par rapport au dialogue ». Pour le bien de leur peuple, les archevêques et évêques du Burkina Faso en appellent à la conscience de chacun, estimant que ce coup d’état leur « attire des sanctions de l’Union africaine et de nombre de partenaires de leur pays ». Sanctions qui frappent encore toujours plus durement leurs populations qui vivent dans la précarité, estiment les membres de la conférence épiscopale.
Radio Vatican