Face à la crise du secteur minier en Afrique du sud, la Commission épiscopale Justice et Paix réclame un nouveau pacte social pour garantir les emplois.
Ce pacte, selon les évêques, devra être construit sur le partage des richesses et pas sur les pertes. De nombreuses sociétés sont déficitaires et l’investissement dans l’exploration et l’extraction a diminué considérablement. Résultat, les licenciements se multiplient. La commission fustige les coupes budgétaires et les suppressions d’emploi annoncées ces dernières semaines à la suite de l’effondrement des cours des matières premières minérales, notamment du platine et de l’or et de l’augmentation des coûts de production. Les travailleurs doivent être protégés et les plans d’action doivent être conçus sur le long terme et pas seulement en relation avec la conjoncture économique actuelle, estime la commission Justice & Paix
Les évêques préconisent l’institution d’un fonds pour rétribuer les travailleurs en période de crise. Certes, les compagnies minières ne sont pas des œuvres d’entraide. Mais les évêques rappellent que le bien commun devrait passer avant les intérêts des actionnaires, les personnes avant le profit.
La fermeture annoncée de quelque 24 sites miniers risque d’entraîner la suppression de près de 20.000 emplois alors que le président Jacob Zuma avait promis à ses électeurs de réduire le chômage et de créer six millions d’emplois. Les promesses électorales se trouvent largement hypothéquées par les décisions managériales des géants du secteur minier qui emploie près de 440.000 personnes en Afrique du sud et constitue plus de la moitié des exportations du pays. Or, à l’exception du palladium, la plupart des matières premières ont connu au mois d’août une nouvelle baisse des prix.
Radio Vatican