C’est en direct d’une des églises du diocèse de Namur que la messe télévisée du dimanche 30 août a été retransmise. Près de 800.000 téléspectateurs ont ainsi découvert l’abbatiale de Floreffe, un fleuron du patrimoine religieux et architectural de Wallonie. Un direct demande beaucoup de travail et de minutie tant pour les célébrants, que pour la chorale, l’organiste… mais aussi pour les équipes de la RTBF. Pas de place pour l’improvisation. Samedi après-midi, à l’heure des répétitions, chacun était concentré sur sa tâche.
Samedi 30 août: Le soleil est au rendez-vous tout comme les touristes venus admirer les lieux. Ce n’est pourtant pas le bon jour pour découvrir cette église abbatiale! Les véhicules de la RTBF ont envahi les jardins. Dans l’abbatiale, plusieurs podiums ont été installés sur lesquels des caméras sont posées. Des câbles et encore des câbles courent un peu partout dans l’édifice.
Le lendemain, sur le petit écran, les téléspectateurs pourront se rendre compte de la beauté des lieux avec notamment cette nef romane de 92 mètres de long, la plus grande de Belgique ou encore les stalles signées Enderlin.
Les »acteurs » de cette célébration ont eux la tête occupée par bien d’autres choses. Le frère Didier Croonenberghs, op, directeur général des Médias catholiques et par ailleurs responsable pastoral et liturgique des messes à la radio et à la télévision est présent.
Samedi, au moment de la première répétition, il est partout à la fois. Il s’agit de donner des indications aussi claires que précises à chacun. Il faut encore veiller à rassurer: les caméras sont omniprésentes. La consigne est pourtant de faire comme si elles n’étaient pas là… La décontraction du frère Didier Croonenberghs fait merveille.
Répétition générale
La répétition démarre par la procession d’entrée. Anthony et Thomas, 15 ans, sont sereins. Ce n’est pas leur première messe télévisée. Ils ont participé à cet événement lorsque la RTBF a installé ses caméras à la paroisse Sainte-Julienne à Salzinnes. Et puis, ils officient depuis tellement d’années qu’ils »gèrent ». Clarisse a, elle, moins d’expérience. Avec Augustin, elle fait partie des acolytes de la paroisse de Ligny. La maman de Clarisse est aussi présente à la répétition et pas que pour soutenir sa fille: elle lira les intentions. Fabian, Nicolas, Justin et Romuald, tous séminaristes au séminaire Notre-Dame de Namur, se chargeront du service à l’autel. Pour eux, c’est une première ce qui rend Fabian un rien nerveux. Les trois autres sont encore décontractés. »Je crois que demain matin, ce sera différent », commente prudemment Nicolas.
Le frère Dominique Collin, dominicain du couvent de Liège, préside l’office et en assure la prédication. Il reconnaît un certain stress par rapport à cette retransmission et ce, même s’il a déjà officié à trois reprises devant les caméras. »On ne peut pas dire que je sois un habitué. » Les offices sont rares à l’église de l’abbaye, il n’y a donc pas une communauté qui a l’habitude de fonctionner ensemble. Tous viennent de paroisses différentes… et le frère craint que la ‘‘mécanique » fonctionne moins bien. Le lendemain, il sera rassuré. Il aura à ses côtés, Jacques Delcourt, diacre permanent du diocèse de Namur. Lorsqu’il s’approche de l’ambon pour proclamer l’évangile, il est envahi par l’émotion. Ces lieux, il les connaît bien. Il a été élève du séminaire de Floreffe et assistait alors chaque jeudi, à la messe, à l’abbatiale.
C.B.
Une information du Diocèse de Namur