La ministre de l’Enseignement Joëlle Milquet présentera demain les résultats du premier rapport de synthèse du Pacte d’excellence. Le journal « Le Soir » en a déjà révélé les grandes lignes.
Alors qu’un accord a enfin été trouvé pour mettre en place en toute hâte un EPA (encadrement pédagogique alternatif, appelé aussi « cours de rien ») pour les dispensés de cours de religion ou de morale – les écoles ont jusqu’au 1er janvier 2016 pour le faire, ce sont des perspectives beaucoup plus lointaines qu’aborde le premier rapport de synthèse du Pacte d’excellence afin d’améliorer la qualité de l’enseignement. Ce document est le fruit d’un travail de réflexion, commencé en septembre 2014, pour lequel plus de 700 contributions des acteurs de l’enseignement, de la société civile, de l’administration, ainsi que du monde académique et d’experts externes ont été prises en compte!
Ce rapport rappelle d’abord le rôle et les missions de l’école au 21e siècle, avant de faire l’état des lieux des forces et faiblesses de l’enseignement, pour ensuite proposer une série d’orientations, qui risquent de bousculer les habitudes, pour dessiner l’école du futur. Le journal « Le Soir » en a révélé quelques unes…
Les devoirs à l’école
Notamment s’agissant des rythmes scolaires. Le rapport propose une structuration différente de la journée, intégrant mieux les activités culturelles et sportives. Il envisage un allongement de la journée scolaire (vers 16h30-17h) afin d’inclure le travail personnel au sein de l’école. L’aide aux devoirs et l’accompagnement méthodologique feraient alors partie des missions des enseignants.
Parmi les autres points de ce rapport, on peut aussi relever la remise en cause des « compétences », l’intégration de l’éducation culturelle dans les socles de connaissances et de compétences, mais aussi la clarification des programmes, et la réaffirmation du rôle particulièrement important des évaluations externes.
Le document s’est aussi intéressé à la gouvernance des écoles avec un renforcement de l’autonomie des directeurs, mais une autonomie balisée par des « contrats d’objectifs ». Il aborde également les moyens à mettre en place pour attirer davantage de jeunes vers le métier de l’enseignement et pour favoriser les parcours mixtes (école et monde socio-économique) et la mobilité entre école et entre réseaux.
P.G.