Les règles de l'enseignement préscolaire seront modifiées pour l'année prochaine. Joëlle Milquet (CDH), la ministre de l’Education a fait adopter mercredi 3 juin, en exécutif, un avant-projet de décret qui va brider le redoublement en 3e maternelle.
Dès l’an prochain, le redoublement devra être fondé sur des motifs exceptionnels, et l’avis de l’école et du Centre de Prévoyance Médico-Sociale (CPMS) sera requis. Pour décider un redoublement d'un élève de 3e maternelle, il faudra aussi l’accord du ministère. Si l’école fait redoubler un élève sans que le ministère n’ait donné son accord, cet enfant n’entrera pas en ligne de compte dans les chiffres de fréquentation de l'établissement. Quand on sait que les subsides dépendent du nombre d'unités accueillies par école…
Trop d'enfants redoublent leur 3e année de maternelle. Selon les statistiques de l'enseignement préscolaire, l'année dernière, 1.168 élèves ont redoublé cette classe, soit 2,15% de l’effectif.
Ce projet de réforme entraîne de nombreux débats entre les opposants au redoublement et les enseignants favorables au redoublement de la 3e maternelle. Ceux qui se félicitent de cette réforme menée par Joëlle Milquet montrent l'impact psychologique négatif du redoublement pour des enfants si jeunes. Sur l'autre versant, une étude de l'université de Liège souligne le point de vue d'une partie de la communauté éducative: "Les enseignantes favorables au maintien (redoublement, ndlr), considèrent la préparation à l'école primaire comme une priorité éducative de l'école maternelle". Il faudrait donc redoubler sa dernière année de maternelle pour être ensuite parfaitement au point pour entrer en primaire.
AFdB (La Libre)
