Le porte-parole du diocèse de Torit, Mgr Mark Opere Omol, a supplié les rares organisations humanitaires encore dans le pays à ne pas le quitter, afin d'aider les populations civiles, victimes du conflit. Il est nécessaire d’aider de façon urgente les personnes déplacées, dans diverses parties du pays, a-t-il souligné.
L'ONU estime à près de 4,6 millions le nombre de personnes menacées de famine au Soudan du Sud du fait du conflit qui oppose le président Salva Kiir et son ancien vice-président, Riek Machar. Pour l’Eglise, il est nécessaire que la communauté internationale intervienne avec force, pour mettre fin à cette guerre fratricide.
"Les deux dirigeants, doivent parvenir à un compromis, et signer un accord de paix, s’ils ont vraiment à cœur le bien du pays", a estimé Mgr Opere Omol.
C’est en octobre de l’an dernier que le gouvernement du Sud-Soudan a interdit à tout étranger, y compris les humanitaires, d’exercer une quelconque activité dans le pays. Il leur avait été donné jusqu’au 15 octobre prochain, un an, pour se conformer à la mesure faute de quoi ils seraient expulsés. Juba avait argué d’une fumeuse "nécessité de protéger l’intérêt des populations" pour justifier sa décision.
A l’instar de l’Eglise catholique au Sud-Soudan, le Conseil des Eglises du pays, qui rassemble les représentants des communautés chrétiennes, a lui aussi lancé un appel à la paix. Réuni à Kigali, au Rwanda, le Conseil avait dénoncé un manifeste "manque de volonté politique" des protagonistes de la guerre pour ramener la paix dans le plus jeune Etat d’Afrique. Il avait qualifié "d’insensée" la guerre qui ravage le Sud-Soudan et qui repose sur une guerre d'égo entre le président et son ancien vice-président.
Radio Vatican