La diplomatie vaticane continue de soutenir la reconnaissance d’un « État palestinien ». Elle va bientôt signer un nouvel accord bilatéral avec lui. Celui-ci vise à protéger l’activité de l’Église catholique et la liberté religieuse en Palestine.
La reconnaissance de « l’État de Palestine » par le Saint-Siège est un fait déjà acquis qui s’accompagne d’actes. Ainsi sera prochainement signé un accord bilatéral avec les autorités palestiniennes qui donne à l’Église catholique une « liberté d’action », et un statut juridique sur le territoire palestinien. L’accord règle également les questions fiscales et de propriété sur cette terre où est né le christianisme.
Pour Mgr Antoine Camilleri, chef de la délégation vaticane dans la négociation avec les autorités palestiniennes, cet accord pourrait servir d’exemple à d’autres pays à majorité. « Il montre qu’une telle reconnaissance n’est pas incompatible avec le fait qu’une majorité de la population du pays appartienne à une autre religion. » a-t-il expliqué.
Canonisation de deux palestiniennes
Le texte a été conclu mercredi 13 mai, à l’approche de la canonisation de deux Palestiniennes qui sera célébrée dimanche, place Saint-Pierre, par le pape François. La veille, il s’entretiendra au Vatican avec le président palestinien, Mahmoud Abbas. De quoi donner une portée politique à l’accord.
Le Saint-Siège espère en effet que ce texte aidera les Palestiniens à voir établi et reconnu un État de Palestine indépendant, souverain et démocratique qui vive en paix et sécurité avec Israël et ses voisins. La solution en faveur de deux États – l’un palestinien, l’autre israélien – est une position constante du Saint-Siège. En Europe, elle est partagée par huit pays mais pas par la Belgique.
P.G. (avec La Croix)