Des travailleurs sociaux spécialistes de la “déradicalisation


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Des travailleurs sociaux spécialistes de la “déradicalisation
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

educateurFace à la recrudescence des candidats au djihad chez certains jeunes musulmans belges, le secteur de l'Aide à la jeunesse et des Maisons de justice a décidé d'ouvrir une formation en "déradicalisation". 150 travailleurs sociaux vont ainsi devenir des référents sur ces problèmes.

Ils sont psychologues, assistants sociaux, éducateurs et travaillent dans les IPPJ (institution publique pour la protection de la jeunesse) ou bien pour une association de terrain: ces 150 agents du secteur de l'Aide à la jeunesse sont les premiers de la fédération Wallonie-Bruxelles à commencer une formation pour lutter contre le phénomène de radicalisme et d'intégrisme.
Le premier volet de cet enseignement théorique et pratique vient de démarrer. Dispensé par des professeurs de divers horizons, il doit d'abord permettre à ces agents d'avoir une bonne connaissance de l'islam et des ses pratiques. Utile lorsqu'il s'agit de "démonter" toute la propagande concernant cette religion qui fleurit sur les réseaux sociaux. Il s'agit aussi de prendre conscience que la radicalisation peut exister sous plusieurs formes (idéologique, religieuse ou mono-idéique) et qu'une bonne et franche discussion avec le candidat djihadiste ne suffira pas à le "déradicaliser".

Apprendre à déconstruire un discours radical

Après quoi, dans un deuxième temps qui débutera en juin, ces travailleurs sociaux apprendront comment on peut déconstruire un discours radical d'un recruteur mais aussi détecter un jeune qui bascule dans un processus de radicalisation et rétablir le dialogue avec lui. Dans les colonnes du journal Le Soir, Rachid Madrane, ministre de la fédération Wallonie-Bruxelles et à l'origine de cette formation, explique que "les personnes qui font autorité "doivent encore pouvoir "délivrer un message sans ambiguïtés, à la fois dans une approche préventive et de prise en charge."
A ce jour, sur les 263 Belges partis faire le djihad en Syrie, 122 sont rentrés en Belgique. Et cinq jeunes Belges ont été arrêtés et placés en IPPJ avant leur départ.

P.G. (avec Le Soir)

Catégorie : Belgique

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