Coopération : La Belgique réduit le nombre de ses partenaires


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Coopération : La Belgique réduit le nombre de ses partenaires
Par Christophe Herinckx
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

eau en Afrique (c) Oxfam

Ce jeudi 21 mai, le ministre en charge de la Coopération Alexander De Croo a présenté la nouvelle liste des pays partenaires de la Belgique. Une liste plus courte : elle passe de dix-huit à quatorze pays.

Deux nouveaux venus font leur apparition dans cette liste: le Burkina Faso et la Guinée. Six en sortent, comme le Pérou, le Vietnam ou l’Algérie, une sortie qui devrait se faire au terme d’une période de transition de quatre ans. Globalement, ce choix répond à la volonté du gouvernement de continuer à concentrer son action dans les pays les plus fragiles et la reconstruction des zones touchées par les conflits. Et dans un espace géographique spécifique: l’Afrique du Nord et de l’Ouest, et la région des Grands Lacs.

Pour le CNCD-11.11.11, cette orientation dirigée vers les pays les moins avancés, selon l’appellation officielle, c’est-à-dire, les plus pauvres de la planète, donne une orientation politique claire. La Belgique y concentre déjà 73% de son aide, dont près de la moitié en Afrique centrale. Elle dispose d’une expertise certaine dans la coopération avec les Etats fragiles. Cependant, cette réduction correspond à une baisse constante du nombre de partenaires à travers le temps.

Nicolas Van Nuffel, responsable du plaidoyer au CNCD-11.11.11, souligne : "La liste des partenaires est un choix politique. Il relève de l’autonomie de chaque acteur. On peut comprendre le choix de se concentrer sur les pays les moins avancés, où les progrès pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sont les plus faibles. Mais le ministre doit réaffirmer son soutien à l’action des ONG dans les autres pays en développement, en particulier les pays émergents".

Ces pays, où vivent la majorité des personnes les plus pauvres de la planète, se développent à grande vitesse. Mais ce développement ne profite pas à tous. Le soutien des ONG aux paysans, aux travailleurs, aux groupes de femmes, est l’un des moyens les plus efficaces pour y lutter contre les inégalités, tout en maintenant une présence belge. Les ONG belges veulent continuer à construire le développement en Amérique latine et d’Asie, grâce au travail réalisé avec les partenaires de terrain.

C.H. (d'après CNCD-11.11.11)

Photo : (c) Oxfam

Catégorie : Belgique

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