Ce mardi 21 avril, deux jours après l'assassinat de 29 chrétiens éthiopiens par une branche de l'Etat islamique en Libye, le pape François a exprimé sa douleur au patriarche de l'Eglise orthodoxe éthiopienne. Un message de solidarité a été envoyé à Abuna Matthias.
Dimanche 19 avril, Daesh a franchi un pas de plus dans sa propagande de l'horreur en décapitant 29 otages éthiopiens sur le territoire libyen. Le groupe terroriste Etat islamique a filmé la scène et s'est empressé de diffuser ces atrocités sur les sites djihadistes. Par cette mise en scène morbide, les partisans de Daesh visent clairement ceux qu'ils qualifient de "peuple de la croix". "Vous ne serez en sécurité que si vous embrassez l'islam", affirme l'un des bourreaux dans la vidéo. "A moins que vous ne payiez la jizya et que vous vous montrez soumis", poursuit-il. Dans le droit islamique, la jizya est la taxe réclamée aux non-musulmans qui vivent dans un Etat musulman. Les 29 Ethiopiens étaient des fidèles de l'Eglise éthiopienne, une Eglise, "ennemie" précise encore la vidéo. Dimanche, ils ont tous été décapités ou fusillés.
Un pape consterné
Ce 21 avril, le pape François a envoyé un message de solidarité à Abuna Matthias, le patriarche de l'Eglise orthodoxe éthiopienne. Dans sa missive, le Souverain Pontife a exprimé sa grande consternation ainsi que sa douleur face à l’assassinat de ces chrétiens "tués pour le seul fait de suivre Notre Seigneur et notre Sauveur".
"Que les victimes soient catholiques, coptes, orthodoxes ou protestantes, il n’y a aucune différence", a écrit le Saint-Père. "Le sang de nos frères et de nos sœurs est un témoignage qui crie pour se faire entendre de tous ceux qui savent encore faire la distinction entre le bien et le mal. Ce cri doit surtout être entendu par ceux qui ont en main le destin des peuples".
Lundi, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, avait exprimé sa tristesse en évoquant le martyre des 29 migrants éthiopiens.
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S.T. (d'après Radio Vatican et RFI)
