Sommet européen : détente avec la Grèce ?


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Sommet européen : détente avec la Grèce ?
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

eu-flagSi l’Ukraine devait figurer aussi au menu du sommet de printemps de l’Union européenne (UE), on savait que le dossier grec allait à nouveau crisper les débats. Une relative détente semble pourtant s’être installée entre la Grèce et ses partenaires.

Sous la houlette de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français François Hollande, les relations entre l’Europe et la Grèce semblent moins tendues. Alexis Tsipras, le premier ministre grec, se serait engagé à présenter dans les prochains jours une liste complète de réformes structurelles que son gouvernement appliquera. Ceci afin de pouvoir bénéficier du soutien des autres états membres de l’UE et obtenir le plus rapidement possible l'argent dont le pays a besoin pour éviter l'asphyxie financière. Après des semaines de défiance qui ont laissé revenir le spectre d'une sortie - accidentelle ou non - de la Grèce de la zone euro, Angela Merkel et François Hollande ont remis le sauvetage de la Grèce "sur les rails"...

Toutefois, à ce stade, personne ne sait ce dont les trois dirigeants ont discuté concrètement. A noter que le président de l'Eurogroupe, celui de la Commission européenne et le patron de la Banque Centrale Européenne (BCE) étaient présents lors de cette rencontre. Rappelons que c’est le Premier ministre grec qui avait demandé la convocation de cette réunion restreinte «pour tenter de restaurer la confiance». Quelles sont ces réformes? A quoi les autres responsables se sont-il engagés en contrepartie? Ont-ils ébauché un pré-accord pour le faire valider par les ministres des Finances de la zone euro? No comment, semble être la seule réponse à ce stade.

Ce qui a eu pour conséquence de mettre Charles Michel en colère, mais aussi d'irriter certains membres du Conseil européen. Dès son arrivée au sommet, le Premier ministre belge a ouvert le feu, disant sa colère et estimant qu’une erreur avait été commise dans la méthode. «Le gouvernement belge n'a pas donné de mandat ni à la France ni à l'Allemagne pour négocier en son nom», a-t-il déclaré. Réactions similaires aussi du côté des Pays-Bas et du Grand-Duché de Luxembourg, qui se sont associés à la prise de position de notre pays. Il faut rappeler que le Benelux est un des créanciers de la Grèce à hauteur de… 20 milliards d'euros dont 7 milliards pour la Belgique. Les trois pays sont, ensemble, le troisième contributeur européen au sauvetage de la Grèce, derrière l'Allemagne et la France. On comprend mieux donc que le fait d’avoir été tenu à l’écart de cette réunion soit mal accepté!

J.J.D.


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