Malgré les pressions israéliennes, la Palestine est résolue à porter un certain nombre d'attaques devant la Cour pénale internationale. Au risque d'envenimer encore davantage le conflit israélo-palestinien.
Dès demain, la justice internationale va pouvoir enquêter sur des crimes commis à Gaza et en Cisjordanie depuis juin 2014. En effet, ce 1er avril, la Palestine sera officiellement intégrée aux statuts de la Cour pénale internationale (CPI). L'Etat palestinien est particulièrement déterminé à mener ce combat judiciaire pour faire toute la lumière sur ces crimes qui ont lieu sur son territoire. La procureure de la Cour pénale internationale, a ouvert une enquête préliminaire sur ce fait à la mi-janvier. La Palestine estime que ce sont des crimes de guerre et une centaine de plaintes ont été déposées, notamment par les responsables d’un hôpital gazaoui bombardé par l’armée israélienne lors des événements de juin 2014 qui avaient fait au final près de 2.200 morts côté palestinien et 73 côté israélien.
Une riposte d'Israël ?
Cette offensive judiciaire palestinienne indigne évidemment le gouvernement de Benjamin Netanyahu qui renvoie la faute aux Palestiniens, en particulier au mouvement islamiste Hamas qui est coupable de crimes de guerre pour avoir lancé ses roquettes sur des civils israéliens et s'être servi de civils palestiniens comme boucliers humains. Israël pourrait d'ailleurs riposter en soutenant à son tour les plaintes de victimes d’attentats… Bien des incertitudes demeurent donc quant aux conséquences de la démarche des Palestiniens. Mais on ne peut que craindre une nouvelle dégradation dans les relations entre les deux Etats.
P.G. (avec Le Soir)
