Prendre des mesures pour éviter les radicalisme : un défi que doivent relever nos gouvernants, mais aussi l’ensemble de la société.
Pour en parler, le ministre-Président de la Région wallonne Paul Magnette, ainsi que les ministres Paul Furlant (Pouvoirs locaux et Ville), Eliane Tillieux (Emploi et formation) et Maxime Prévot (Vice-président), avait invité ce lundi les responsables de culte francophones. Une réunion à laquelle ont participé aussi les gouverneurs de province et les bourgmestres des grandes villes.
L’Eglise catholique était représentée par Mgr Herman Cosijns, secrétaire général de la conférence épiscopale. Le président de l’exécutif musulman, Noureddine Smaili et le baron Kleiner, pour la communauté juive, étaient également présents, ainsi qu’un délégué protestant et de la laïcité.
Outre les questions de sécurité plus directement gérées par les gouverneurs et les bourgmestres et leur police, les participants ont abordé toutes les questions plus sociales concernant les politiques de logement, de l’emploi, du vivre ensemble dans les grandes villes et de la santé. Comment veiller davantage à la sécurité et au bien-être des citoyens s’ils n’ont pas un logement, une activité et si les soins de santé ne sont pas bien assurés ? Voilà des interrogations qui doivent trouver réponse.
Mgr Cosijns: « La proximité est essentielle »
Noureddine Smaili a précisé que les relations entre l’Exécutif des Musulmans et le gouvernement wallon étaient bonnes, rappelant l’importance de mieux cadrer les reconnaissances de mosquées. Actuellement 39 mosquées sur 90 sont reconnues dans le sud du pays. Il a également insisté sur la nécessité de la formation des imams, de leur intégration sociale par, entre autres, la connaissance de la langue, le français en l’occurrence.
Mgr Cosijns a davantage mis l’accent sur le fond. « La religion catholique prône l’amour et la confiance et la réconciliation et le dialogue. Beaucoup de lieux sont « ouverts » à d’autres religions comme les écoles catholiques, les mouvements de jeunesse. Tout un travail de terrain est accompli par les paroissiens et animateurs sociaux et culturels. La proximité est essentielle », a-t-il dit. Il a rappelé encore toutes les concertations en cours entre les cultes, ajoutant qu’il était impératif que ces discussions « redescendent vers toutes la population », pour dire aussi combien responsables des cultes se rencontrent déjà et s’entendent bien.
Le représentant de la communauté juive, le baron Kleiner a redit combien la communauté juive se sent à nouveau visée rien qu’en raison de son identité, et la peur qui découle.
De son côté, le bourgmestre de Verviers, Marc Elsen, a quant à lui insisté pour qu’on évite les amalgames de tous genres. Verviers n’a pas été l’objet d’actes terroristes mais a été le théâtre de la bonne action de la police, prévenant ainsi des actes terroristes ! Le ministre-Président Paul Magnette a plaidé pour une meilleure coordination entre les instances fédérales et celles de la Région, suggérant des initiatives transversales qui pourraient être coordonnées par l’Union des Villes et des communes. Enfin il a souhaité qu’un contact soit maintenu entre le gouvernement wallon et les responsables de culte. Idée appuyée par le ministre Furlan qui a le financement des bâtiments du culte dans ses attributions. Paul Furlan qui a aussi plaidé pour un nouveau cadrage des reconnaissances officielles des lieux de culte.