Selon Eurotransplant, organisme européen de coopération pour les transplantations, la Belgique est le leader avec la Croatie concernant le nombre de donneurs. Les déclarations de consentement ont été multipliées par 6,8 en 10 ans.
Mais comment est régi le don d'organes en Belgique? Une loi, basée sur le principe de la solidarité présumée, est d’application depuis 1987. Cela signifie que toute personne n’ayant pas manifesté son opposition à cette loi de son vivant est supposée être d’accord avec le prélèvement d’organes après la mort. Cette loi prévoit trois possibilités:
- Vous approuvez la loi. Vous pouvez porter sur vous un document ou une carte de donneur: celle-ci n’a aucune valeur légale, mais elle facilite le dialogue entre la famille du candidat donneur porteur d'un tel document et le médecin. Il est néanmoins souhaitable de renseigner votre famille de votre opinion favorable vis-à-vis du don d’organes. Les membres de la famille au premier degré et le conjoint, peuvent en effet s’opposer à votre don d’organes.
- Vous désirez manifester votre volonté explicite de donner vos organes. Vous devez vous rendre à votre Maison communale pour remplir un formulaire stipulant vouloir être donneur d’organes après votre décès. Les membres de la famille au premier degré et le conjoint ne pourront pas s’opposer à votre don d’organes.
- Vous vous opposez au don d’organes. Vous devez vous rendre à votre Maison communale pour compléter un formulaire stipulant que vous vous opposez à tout prélèvement après votre décès.
Vos volontés seront transmises de votre Maison communale à une banque de données centrale située au ministère de la Santé publique. Ce registre est obligatoirement consulté quand un prélèvement d’organes ou de tissus est envisagé.
Cette procédure, somme toute assez simple, et la campagne Beldonor, orchestrée par le SPF santé depuis 2005, ont sans doute eu un impact sur les déclarations de consentement faites au Registre national qui ont explosé, passant d’environ 30.000 en 2005 à plus de 200.000 en 2014. Alors qu’il y a dix ans, les déclarations d’opposition étaient nettement plus nombreuses que les déclarations de consentement.
Mais y a-t-il un grand besoin d’organes?
De plus en plus de patients sont inscrits sur des listes d’attente de transplantation. Au 31 décembre 2013, ils étaient plus de 1.160 demandeurs. Donc, la demande reste beaucoup plus importante que l’offre.
En 2013, 306 procédures de prélèvements ont été effectuées. Du 1er janvier au 31 octobre 2014, 240 procédures de prélèvements avaient été effectuées.
Quant aux transplantations, ce sont celles d’un rein qui sont les plus souvent effectuées, suivies du foie et des 2 poumons.
La transplantation d’organe est le seul traitement qui peut sauver la vie de patients arrivés au stade terminal d’une maladie du cœur, des poumons ou encore du foie.
Chaque année des patients meurent, faute d’avoir reçu un organe adéquat.
Pour des patients insuffisants rénaux, par exemple, qui vivent grâce à la dialyse, une greffe de rein permet de retrouver une vie normale. La survie ou la qualité de vie de tous ces patients dépend donc d’un don d’organes d’une personne décédée.
SB