En Allemagne, l’Eglise est financée par un impôt ecclésiastique. Ce système ne l’empêche pas d’être généreuse. En 2013, elle a dépensé plus de 73 millions d’euros en opérations de solidarité.
L’Allemagne finance les cultes via se qu’on appelle outre-Rhin, l’impôt ecclésiastique. Il s’agit d’un système mis en place au XIXe siècle : les citoyens vivant en Allemagne se déclarant membre d’une religion payent un impôt en conséquence, le « kirchensteuer », qui sert à financer le culte qui est le leur. Cela n’empêche pas l’Eglise catholique allemande non seulement de financer ses besoins propres, mais surtout de venir en aide à ceux qui souffrent.
Ainsi, pour venir en aide aux nombreux réfugiés au Moyen-Orient et en Allemagne, l’Eglise catholique a versé plus de 73 millions d’euros en 2014, ont indiqué les évêques allemands sur le site Internet de la Conférence épiscopale.
Les diocèses allemands ont dépensé environ 41,6 millions d’euros pour des actions en faveur des réfugiés en Allemagne ou d’autres actions internationales et ce « de leur propre initiative », précise la Conférence des évêques. De leur côté, les mouvements et services de solidarité à l’intérieur de l’Eglise ont contribué à hauteur de 31,5 millions d’euros « pour soutenir des projets en faveur des réfugiés au Moyen-Orient et dans le monde ».
D’autres formes d’aides
Aux côtés de ces aides financières se sont ajoutées d’autres formes de soutien, précise le communiqué des évêques. Ainsi, des diocèses, des congrégations religieuses et des paroisses ont fourni, ici ou là, des bâtiments disponibles, transformés en « hébergement partagés ». Des structures d’Église ont aussi fourni « conseil et d’offres d’emploi, soins psychologiques et médicaux, actions caritatives dans les foyers pour enfants, les centres de formation ou les centres d’asile ».
« Avec cette aide pour les réfugiés, nous voulons montrer : la solidarité n’est pas une théorie, mais une pratique de vie », explique le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la conférence épiscopale allemande (photo), dans le communiqué. « Je suis très reconnaissant aux diocèses, aux organismes d’aide, à tous ceux qui ont coordonné des projets d’aide au Proche et Moyen-Orient grâce à Caritas Internationalis et à chaque main aidante. »
Rappelant que la solidarité se traduit aussi « par des milliers d’heures de travail bénévole », et bénéficie du « soutien considérable de la prière », le cardinal Marx a précisé : « Du fond du cœur, je dis ’que Dieu vous bénisse’ à tous les aidants et aidantes, professionnels ou bénévoles, pour leurs actions. Ainsi, nous signifions clairement que les réfugiés sont les bienvenus. »