L’année dernière en Belgique, 2,2 millions de personnes étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale, soit plus de 20% de la population. Ces résultats viennent d’être publiés par l’Office statistique de l’Union européenne.
Les derniers chiffres communiqués mardi 4 novembre par Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, révèlent que près d’un quart de la population européenne était menacée de pauvreté et d’exclusion en 2013.
L’année dernière, la proportion de la population menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale dépassait le tiers de la population dans cinq Etats membres: en Bulgarie (48%), Roumanie (40,4%), Grèce (35,7%), Lettonie (35,1%) et Hongrie (33,5%). Parmi les taux les plus faibles figurent la République tchèque (14,6%), les Pays-Bas (15,9%), la Finlande (16%) et la Suède (16,4%). La Belgique prend place parmi le milieu du classement avec 20,8% de sa population menacée de pauvreté.
Selon l’office statistique européen, les personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale sont affectées par au moins une de ces trois conditions: elles sont en risque de pauvreté après transferts sociaux (pauvreté monétaire), en situation de privation matérielle sévère ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.
Faible densité de travail
L’étude d’Eurostat révèle également que de plus en plus de Belges vivent dans une famille à faible densité de travail. Avec 14% des Belges concernés, notre pays obtient, au niveau européen, la 4e position des pays enregistrant les plus mauvais scores en la matière.
Pour calculer l’indicateur, Eurostat se base sur le nombre de mois durant lesquels travaillent effectivement les membres de la famille entre 18 et 59 ans divisé par le nombre de mois durant lesquels ils étaient censés travailler. Si l’indicateur affiche moins de 20%, la famille est considérée comme une famille à faible intensité de travail. Ces ménages présentent un haut risque de basculer dans la pauvreté. Les enfants concernés présentent davantage le risque d’être confrontés à des problèmes de santé et enregistrent plus d’absences à l’école.
Depuis la crise financière de 2008, la proportion de la population belge vivant dans une famille à faible intensité de travail n’a cessé d’augmenter, passant de 11,7% à 14% en 2013.
S.T. (d’après Belga/De Tijd)