"Sauvés par le gong", cette expression prend tout son sens ce vendredi 3 octobre, puisque tinter la cloche dans les écoles une fois supplémentaire, attirera l'attention sur ces millions d'enfants qui ne vont pas à l'école.
Si, ici, les élèves et enseignants poussent souvent un soupir de soulagement lorsque retentit la cloche à la fin de la journée, des millions d'enfants déscolarisés de par le monde rêveraient d'entendre ce son. C'est pourquoi, à l'occasion de la journée internationale des enseignants, les écoles sont invitées ce vendredi à faire entendre leur son de cloche, au propre comme au figuré, en faisant tinter la cloche une fois de plus, attirant ainsi l'attention sur les 57 millions d'enfants qui ne sont pas scolarisés.
410 écoles secondaires belges participent à ce "jingle bells" international, car des écoles du monde entier sonnent leur cloche ce vendredi; des écoles du Pérou, de RDC, du Rwanda, ou encore de Birmanie sont, elles aussi, inscrites à l'action "Saved by the Bell". Chez nous, la ministre francophone de l'enseignement, Joëlle Milquet, a promis d'être présente à l'Institut Saint-Stanislas d'Etterbeek pour montrer son soutien.
Deux ONG, VIA Don Bosco et Studio Globo, sont à l'initiative de ce mouvement. Elles veulent non seulement témoigner de leur solidarité envers ces enfants sans écoles, mais aussi interpeller les responsables politiques, car des engagements avaient été pris en 2000, lorsque les pays de l'ONU, dont la Belgique, avaient déclaré assurer l'éducation primaire pour tous les enfants d'ici 2015. Or, quelque 57 millions d'enfants n'ont toujours pas accès à l'école primaire. De plus, l'aide belge à l'enseignement est en baisse depuis 2009 et elle vise plus l'enseignement supérieur que l'enseignement primaire et secondaire.
Des photos de l'événement vont être prises dans les différents établissements scolaires et seront envoyées au prochain ministre de la Coopération au développement.
SB
