Notre territoire est riche de nombreux lieux-ressources où les personnes peuvent retrouver un peu de dignité. De multiples associations vont le prouver à la Louvière le 8 novembre. Une journée qui s’inscrit dans le prolongement du synode diocésain de Tournai.
Cette journée intitulée « Chrétiens solidaire, un + pour tous » accueillera tous ceux et celles qui œuvrent au bien-être des autres. Comme l’indique Patrick Plateau, animateur pastoral à l’évêché de Tournai, « ils verront que ce qu’ils font dans le cadre d’une association est nécessaire. » Des ateliers thématiques prévus l’après-midi permettront notamment de voir concrètement comment les chrétiens peuvent lutter contre la faim, le froid, l’exclusion… Des organisations viendront présenter leurs activités auprès des personnes sorties de prison, des plus démunis, etc. « Si les associations pouvaient également se découvrir les unes les autres et créer du lien entre elles… », espère Patrick Plateau comme deuxième objectif de cette journée. Et si les personnes qui en ont besoin pouvaient par la même occasion rencontrer les personnes qui les aideront, ce temps fort diocésain aurait rempli sa mission. Le thème du 8 novembre l’indique : quand on agit pour une personne, toute la communauté en bénéficie !
Vivre plus dignement
Au-delà des exemples de tous les lieux où les chrétiens peuvent se mettre au service de leurs semblables, deux conférencières apporteront des repères. D’abord, Soeur Laure Blanchon, de formation économique et commerciale, viendra présenter l’histoire de la diaconie dans l’Eglise. Puis, en fin de journée, Christine Mahy, présidente du Réseau belge de lutte contre la pauvreté, s’exprimera sur la situation actuelle de la pauvreté en Belgique et des défis à relever, notamment vis-à-vis des enjeux politiques. Dans un chat sur la précarisation des travailleurs aujourd’hui, cette spécialiste constatait : « Ni les travailleurs, ni les bénéficiaires de la sécurité sociale et de la protection sociale ne devraient « mendier » des aides… le système induit l’assistance dont les gens ne veulent pas. Il faut revoir l’ensemble de cette organisation sociétale en remettant les gens au centre, et organiser le travail, la solidarité et l’économie au service de la population et pas des capitaux. » Parions que ce seront les hommes et les femmes les vraies vedettes de cette journée du 8 novembre.
Anne-Françoise de Beaudrap