En Ecosse, plus de 80% de la population s’est déplacée jeudi 18 septembre pour voter pour ou contre leur indépendance. Alors que les sondages avaient annoncé la victoire d'un faible "oui", c’est finalement le "non" qui a remporté 55,3% des suffrages.
Quel soulagement les résultats des urnes ont dû provoquer du côté des membres du gouvernement britannique. Depuis quelques semaines, le premier Ministre David Cameron multipliait les tournées en Ecosse pour tenter de raisonner les citoyens du nord du pays. Une réaction que de nombreux Ecossais ont qualifié de "tardive" lui reprochant d’avoir été trop discret au sujet de l’Ecosse dans sa dernière campagne électorale.
C’est finalement le oui qui l’a emporté. Ce matin, après publication des résultats officiels, Alex Salmond, chef de file des indépendantistes écossais, n’a pu que reconnaître la défaite de son parti. "L'Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir, à ce stade, un pays indépendant", a-t-il déclaré. "J'accepte le verdict des urnes et j'appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple", a-t-il ajouté.
Les évêques catholiques écossais ont également réagi aujourd’hui par l’intermédiaire d’un communiqué. L’épiscopat "reconnaît et respecte" le résultat et "salue tous ceux qui ont participé à un débat qui fut passionné, voire partisan". Les représentants de l’Eglise catholique écossaise encouragent "la communauté catholique à s’engager dans le débat public et dans le processus décisionnel, défendant ainsi le sens et l’importance du message chrétien".
Soulagé, le Premier ministre David Cameron a lancé ce matin un appel au "rassemblement " du Royaume-Uni. Les trois principaux partis de Westminster (conservateur, libéral-démocrate, travailliste) se sont engagés à donner plus de pouvoir à l’Ecosse si les électeurs acceptaient de rester unis. Les résultats d’aujourd’hui démontrent que leurs promesses ont été entendues par une majorité du peuple écossais qui attend d’ores et déjà des actions concrètes. Dès le début de l’année 2015, de nouvelles lois devront donner à l’Ecosse plus de contrôle sur les taxes et avantages sociaux. En attendant, une grande partie des électeurs écossais (44%) restent contre le maintien de l’union avec l’Angleterre. Leur avis devra également être pris en compte.
S.T.