21 heures, c’est le temps qu’ont mis, en juillet dernier, les pèlerins du diocèse de Tournai pour atteindre Lourdes en train. Les chantiers en cours sur le réseau ferroviaire français ont considérablement augmenté le temps de trajet vers la cité mariale, plaçant ainsi 130 malades et leurs accompagnateurs dans des conditions éprouvantes.
Les pèlerinages diocésains de Tournai emmènent, chaque année, 1.500 personnes vers Lourdes. Quatre voyages se font de jour avec le TGV, le cinquième se fait de nuit dans un train couchette adapté où les malades peuvent recevoir assistance et soins tout en restant alités. De bonnes conditions donc pour ce trajet, sauf lorsque celui-ci est perturbé par des détours et des temps d’attente interminables qui prolongent le déplacement de plusieurs heures. Le directeur de ces pèlerinages, Jean-Louis Hiroux, explique que pour certains malades, cela représente 24 heures de voyage lorsqu’on inclut le déplacement en véhicule assisté depuis leur habitation ou leur résidence.
Le « train ambulance » supprimé
Le transport de malades couchés est une véritable prouesse que réalisent chaque année les Pèlerinages de Tournai via ce train de nuit. Jusqu’à l’année dernière, les malades étaient installés dans un train « ambulance » qui permettait d’assurer les soins durant le déplacement. Ce train, devenu trop vétuste a été retiré en 2013 par la SNCF et remplacé par un train couchette aménagé. Celui-ci procure plus d’intimité aux malades qui sont installés dans de plus petits compartiments, mais il est moins adapté pour les soins et la sécurité lors des accélérations ou des freinages. Ce train couchette, affrété par la SNCB, devrait encore être opérationnel durant quatre ans. Après ce délai, les organisateurs ne peuvent pas garantir qu’il sera toujours possible de proposer ce type d’offre aux malades les moins valides.
Manu Van Lier – image d’illustration: © Hospitalité charentaise Notre Dame de Lourdes
Ecoutez ci-dessous un entretien avec Jean-Louis Hiroux, directeur des Pèlerinages diocésains de Tournai. Il revient sur les conditions de voyage en train vers Lourdes.