
Les signataires insistent sur la gravité de l'agression qui menace la présence chrétienne dans plusieurs pays, notamment en Egypte, en Syrie et en Irak. A Mossoul et dans la plaine de Ninive, les lieux de culte ont été violés, les maisons dynamitées, les routes pavées de mines. C’est une identité historique et une culture glorieuse qui risque de disparaitre. Les chefs des Eglises chrétiennes remercient le Kurdistan qui a offert aux réfugiés une aide humanitaire, morale, spirituelle et matérielle. En revanche, ils déplorent l’absence d’une position unifiée au niveau régional et estiment que l’attitude de la communauté internationale reste tiède face à cette tragédie humaine. Or l’hiver frappe aux portes.
Faire pression
Le communiqué souligne en outre qu’il est urgent de stopper les courants takfiristes. Les Etats arabes et musulmans ne peuvent pas rester silencieux face à ces terroristes fondamentalistes qui portent atteinte à l’image de l’islam dans le monde. Les dirigeants religieux chrétiens les appellent à émettre des fatwas, mais aussi à faire pression par la force sur les bailleurs de fonds de ces groupes, les trafiquants d’armes et ceux qui les entrainent. C’est aussi le devoir de la communauté internationale qui a ses responsabilités dans cette catastrophe. Selon eux, les solutions doivent s’attaquer à la racine des problèmes. Il préconise la séparation entre la religion et l'État et l'édification d'États modernes fondés sur l'égalité, la justice, le respect de la dignité de chaque citoyen, la liberté d'expression, de culte et de croyance, et la préservation des lieux sacrés et du patrimoine.
Radio Vatican