Ce samedi 23 août, le roi Philippe sera à Dinant où il assistera aux cérémonies de commémoration organisées dans le cadre du centième anniversaire de la Première Guerre mondiale. Un nouveau carillon sera inauguré dans la collégiale Notre-Dame. Le Roi sera encore présent pour une autre inauguration: celle d'un mémorial dédié aux 674 victimes de ce conflit.
Depuis quelques semaines, un peu partout dans le pays, les hommages se multiplient. On se souvient de ces hommes et de ces femmes qui ont péri lors de cette Première Guerre mondiale, de tous ceux et de toutes celles meurtris dans leurs chairs suite à des blessures... Leur vie, leurs blessures, leur mort est inscrite dans l'histoire des familles, dans celle des villages. Pour qu'au fil des années, cette mémoire ne pâlisse pas, ce centième anniversaire est une occasion de leur rendre un nouvel hommage.
Ce samedi 23 août, le roi Philippe sera à Dinant, ville du diocèse de Namur qui fut particulièrement marquée lors de ce conflit. Il assistera, dès 11h, à la collégiale, à une célébration présidée par Mgr Vancottem. Une célébration, explique le doyen Philippe Goffinet, qui se veut avant tout d'espérance. Seul regret, les officiels seront tellement nombreux qu'il y aura peu de place pour les Dinantais. Plusieurs gestes symboliques seront posés au cours de cette eucharistie: des bougies seront ainsi allumées. Une plaque commémorative posée à l'intérieur de la collégiale sera dévoilée. Les chants de cette célébration seront confiés à une chorale formée spécialement pour l'occasion avec des choristes des ensembles des différentes paroisses du doyenné (à l'orgue Jean-Luc Lepage). Une messe du souvenir qui sera encore l'occasion pour l'évêque de Namur de bénir, toujours en présence du roi, le nouveau carillon. Le carillonneur Fabrice Renard en jouera. Avec ses 50 cloches, il est composé de trois tonnes et demie de métal brut…
Un clocher chargé d’histoire
La première mention de cloches à Dinant remonte à 1466, année du premier sacre de la ville par Charles le Téméraire. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, les archives font mention de l’existence de petits carillons, dont le plus ancien remonterait au XVIème siècle. En 1897, de nouvelles cloches entrent en scène, pour constituer un carillon qui va rythmer la vie quotidienne des Dinantais jusqu’à l’incendie du clocher, en 1914, lors de l’offensive allemande.
Même si des tentatives de restauration ont été menées, le bulbe de la collégiale est resté longtemps orphelin de son carillon… En 2011, avec la perspective de la commémoration des massacres de 1914, le dossier a finalement été accepté par le collège communal. L’objectif était de faire retentir le carillon, 100 ans, jour pour jour, après sa destruction, et ainsi parachever l’œuvre de reconstruction entreprise dans les années 20.
Samedi, le roi Philippe visitera également les jardins du CPAS, sur l'autre rive, pour assister cette fois à une nouvelle inauguration: un monument dédié aux 674 victimes de la région.
Diocèse de Namur