Après le vote de l’Eglise anglicane d’Angleterre, les prélats catholiques s’expriment sur les femmes évêques. L’objectif reste celui de l’unité.
« L’Eglise catholique reste pleinement engagée dans le dialogue avec l’Eglise anglicane d’Angleterre et la Communion anglicane. Pour l’Eglise catholique, l’objectif du dialogue œcuménique continue à être celui d’une communion ecclésiale pleine et visible ». Tel est en substance la déclaration par laquelle l’épiscopat catholique d’Angleterre et du Pays de Galles a commenté la décision de l’Eglise anglicane d’Angleterre de nommer des femmes évêques, par la voix de Mgr Bernard Longley, archevêque de Birmingham et président du département pour le Dialogue et l’Unité de l’Eglise catholique en Angleterre et au Pays de Galles.
Une décision qui, indéniablement – soulignent également les prélats catholiques – représente « un obstacle supplémentaire » sur la route de cette unité désirée, pour laquelle assurent-ils, « nous continuerons cependant à travailler ».
Pour rappel, le synode général de l’Eglise anglicane d’Angleterre, réuni à York, a voté en faveur de l’ordination épiscopale des femmes. Une décision qualifiée par beaucoup de comme historique. « Une grande aventure commence, faite de renaissance et, en même temps, de désaccord. Notre défi sera de faire les comptes avec les divisions et de continuer à aimer ceux qui s’opposent à cette décision. Peu d’institutions y réussissent », a dit, l’archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, en commentant l’issue du vote. La déclaration du primat de la Communion anglicane – l’un des partisans les plus convaincus de l’ordination épiscopale féminine, – souligne bien à quel point le parcours qui a conduit à la décision finale a été difficile et que l’issue du vote devra affronter des résistances internes et des situations aux aspects encore mal définis.
Dans son communiqué, Mgr Longley dit apprécier la clause introduite dans le texte du Synode anglican qui reconnaît les raisons de ceux qui, dans l’Eglise d’Angleterre, continuent de considérer inadmissible l’ordination épiscopale des femmes, comme dans les Eglises catholique et orthodoxe. « En ce difficile moment, nous reconnaissons une fois encore les remarquables progrès œcuméniques accomplis durant ces dernières décennies depuis le Concile Vatican II et le développement d’une solide amitié entre nos communautés. Nous ferons tout ce qui est possible, pour renforcer ces liens et chercher ensemble de témoigner de l’Evangile dans notre société », a conclu l’archevêque de Birmingham.
Avec l’Osservatore Romano et Radio Vatican
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