Gaza : Des secours périlleux


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Gaza : Des secours périlleux
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le
2 min

Gaza (c) MSFPrésente à Gaza, l'organisation humanitaire Médecins Sans Frontières condamne l'attaque dont l'hôpital de référence de la région a été la cible, là même où 2.000 civils espéraient trouver refuge.

"Le 28 juillet, alors que l’une de nos expatriées se trouvait à Al Shifa, où l'équipe chirurgicale MSF travaille avec le personnel de l’hôpital, le bâtiment des consultations externes, situé à l'intérieur de l'enceinte de l’hôpital a été bombardé." C'est le quatrième hôpital a être touché depuis le début des bombardements, le 8 juillet dernier. Selon Tommaso Fabbri, chef de mission MSF dans les Territoires palestiniens, il s'agit d'une violation grave du droit international humanitaire.

Les blessés affluent dans les hôpitaux. Parmi eux, une majorité d'enfants. Directrice des opérations à MSF, Marie-Noëlle Rodrigue s'interroge : "1,8 million d’habitants, dont plus de 160.000 déplacés, sont entassées sur une bande de terre urbaine, densément peuplée, cernée par la mer et des frontières fermées. Où peuvent-ils se mettre à l’abri ?".

L'hémorragie se poursuit

La sécurité des travailleurs des organisations médicales et humanitaires au service des blessés est mise en péril, empêchant de porter secours aux victimes. Le 20 juillet, MSF rapporte la chute d'un missile "à une dizaine de mètres de notre tente installée à l’hôpital Nasser. Ces trois dernières semaines, MSF n’a pu se rendre que deux fois dans cet hôpital du sud de Gaza où, malgré d’importants besoins dans cette zone durement touchée, nos activités chirurgicales ont dû être interrompues. (…) 50% des centres de Santé de la bande de Gaza ont dû fermer; seuls 4 des 15 centres de la ville de Gaza - destinés à soigner environ 800.000 personnes - fonctionnent encore.". Le témoignage de Nicolas Palarus, présent sur place, est particulièrement alarmant : "Au-delà de l’urgence, les besoins médicaux de base tels que les soins materno infantiles, la prise en charge des maladies chroniques, l’accès à l'eau potable ou à la nourriture ne sont pas pourvus.".

Les prochaines heures risquent d'être cruciales pour bien des vies en péril.

A. T. (avec MSF)


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