Pour son premier discours en tant que souverain à l’occasion de la fête nationale, le roi Philippe amis l’accent sur les paradoxes de notre société, à la fois passionnante et aussi angoissante. Il a appelé à ne pas perdre confiance.
D’emblée, le roi a estimé que notre monde est déconcertant. « Il est passionnant par son interconnectivité. Il peut aussi être angoissant par sa complexité et l’accélération des changements. Au cours de ma première année de règne, j’ai pu constater à nouveau combien ce monde offre des opportunités valorisantes, mais aussi combien il plonge trop de nos concitoyens dans le désarroi ».
Philippe Ier s’est alors attché rapeler que les restructurations d’entreprises que la prospérité est vulnérable. Il s’est dit « interpellé » par la pauvreté infantile et le chômage des jeunes. Et n’a pas manquer sans le citer, le conflit ukrainien qui démontre que la paix n’est pas une évidence et qu’il faut continuer à lutter cntre, entre autres, la propagation de la haine.
Une confiance créatrice
« Face à tout cela, nous ne devons pas perdre confiance. Au contraire, plus que jamais, elle doit nous guider. Pas seulement une confiance calculée, mais une confiance généreuse qui tire parti de nos capacités d’être et d’agir sans ignorer pour autant nos fragilités. Cette confiance-là est véritablement créatrice », a dit le roi, en prenant l’exmple de la foi des jeunes en l’avenir. « Comme l’a montré une étude récente, trois quarts des jeunes adultes en Belgique estiment que leurs perspectives d’avenir sont meilleures que celles de leurs parents, malgré le contexte actuel difficile. Travaillons à ce que leurs attentes se réalisent pleinement ».
IL a poursuivi sur ce thème de la confiance, en rappelant le parcours des Diables rouges à la Coupe du monde et a réitérer un appel pour une Belgique où chacun devrait pouvoir compter l’un sur l’autre. Et de citer la capacité de dialogue, la prise en compte du point de vue des minoritaires, la mise en œuvre de solutions qui rassemblent, la capacité à saisir de nouvelles opportunités, etc. « C’est dans cet esprit que nous avons, au cours de notre histoire, construit une société dont nous pouvons être fiers », a souligné le souverain.
Rappelant que les Belges se sont rendus aux urnes à la fin mai, le roi a formulé le vœu que « les gouvernements de l’État fédéral et des entités fédérées soient tous à pied d’œuvre sans tarder ». Et d’ajouter, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur la nécessaire union du pays : « Ces gouvernements seront appelés à coopérer dans un esprit de loyauté et de reconnaissance mutuelle. Cela sera nécessaire pour la mise en œuvre de la réforme de l’État qui vient d’entrer en vigueur, mais aussi pour continuer à relever les défis économiques et sociaux ».
Un discours plein de force et empreint d’une conviction qui apparaît tout au long du texte. Conviction de ne pas perdre confiance et de rester unis dans nos diversités. Face à une société en mutation, Philippe Ier a repris (sans le savoir ?) ce que martèle le pape François depuis un an : « ne vous laissez pas voler votre éspérance. Gardez confiance ».
J.J.D.
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(c) Photo: La Monarchie belge.be