Les médecins belges ne sont pas assez formés à la pratique des soins palliatifs. Ces soins diminuant la souffrance ne sont pas encore assez connus.
Selon une recherche de l’Université d’Anvers, les médecins ne sont pas assez formés au sujet des soins palliatifs. Les cours magistraux reçus durant leurs années d’études et les recyclages qu’ils doivent suivre durant leur temps libre ne sont pas suffisants.
Dans sa thèse de doctorat, Peter Pype (chercheur à l’UA et l’UGent) constate que c’est surtout en travaillant avec des infirmiers membres d’équipes chargées de fournir des soins palliatifs à domicile que ces médecins développent leurs connaissances. Des infirmiers qui doivent apprendre aux médecins à faire leur travail, c’est un peu le monde à l’envers. D’autant plus que médecins et infirmiers sont déjà surchargés de travail.
Les soins palliatifs ont pour but de soulager la souffrance du patient tout en lui permettant de vivre ses derniers jours dans la tranquillité. La famille est fréquemment associée à cette période afin qu’elle puisse accompagner son proche dans ses derniers instants.
Ni travail de spécialistes (telle que la chirurgie), ni accompagnement anodin, les soins palliatifs nécessitent un discernement très délicat de l’état du patient. Par la discussion avec le malade et par les analyses médicales, les praticiens peuvent mesurer le niveau de douleur des patients. Les médicaments qui sont inoculés n’ont pas pour but de guérir la maladie, mais plutôt de soulager la douleur. Mais ce genre de médicaments doit se prescrire avec une grande finesse: si les doses sont trop faibles, le patient subira de plein fouet les douleurs liées à sa maladie; si elles sont trop élevées, le patient sera tué par ses propres médicaments. Entre 1 milligramme et 500 grammes de morphine, les conséquences sont évidemment très différentes.
La formation aux soins palliatifs est donc nécessaire aux médecins pour pouvoir soigner les personnes en fin de vie, en tenant compte de leurs souffrances physiques mais tout en respectant leur choix de vivre jusqu’au bout.
M.B.