Le 3 mai dernier, l’archevêque de Malines-Bruxelles rencontrait des personnes séparées, divorcées ou remariées à Notre Dame de Fichermont près de Waterloo. Organisée par la pastorale Couple et Famille du vicariat du Brabant wallon, cette matinée fut l’occasion pour Mgr Léonard de repréciser la position de l’Eglise quant à la communion pour les personnes divorcées.
« Quelle que soit notre situation de vie, il y a toujours une espérance, une issue et une communion possible avec notre Seigneur Jésus. Il n’y a jamais d’impasse totale. Jésus reste plein de compréhension dans toutes nos situations et même en cas de remariage, les personnes sont toujours dans l’Eglise« . Tels furent les mots de Mgr Léonard à l’adresse de la trentaine de participants venus de toute la Belgique (et même du nord de la France) pour écouter son enseignement.
Une telle rencontre n’avait en soi rien d’extraordinaire car, en adepte du « terrain », cela fait près de 20 ans que Mgr Léonard organise de tels moments au cours desquels les participants s’épanchent sur les situations difficiles qu’ils vivent.
Samedi dernier, l’archevêque s’est basé, d’une part, sur son livre « l’Eglise vous aime » et, d’autre part, sur trois textes bibliques, extraits du Psaume 27, de l’Evangile selon saint Jean et de l’Epître aux Romains.
Divorcés et séparés: deux situations différentes
Après ce temps d’enseignement vint celui des questions-réponses sur la communion au Corps du Christ. En effet, l’Eglise catholique estime que le lien matrimonial qui unit un mari à sa femme est « irrévocable » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, 1640) et qu’il ne peut donc pas être dissous… même par un divorce civil. Par contre, l’Eglise est clairvoyante: elle sait que des couples peuvent être gravement malmenés par leurs différends, jusqu’à se séparer. Mais la situation des séparés et des divorcés-remariés est différente. Les divorcés-remariés sont ceux qui se sont mariés religieusement, mais ont conclu un autre mariage civil plus tard.
Mgr Léonard a rappelé que le divorce en tant que tel n’empêche pas la communion. Mais que ceux qui ont conclu un autre mariage civil doivent s’abstenir de communier au Corps du Christ lors de la messe.
Pour les divorcés-remariés, l’Eglise reconnaît bien volontiers que leur volonté de communier à Jésus spirituellement est parfois plus profonde que certains chrétiens.
Sur ce point, Mgr Léonard s’est référé à l’encyclique « Familiaris consortio », en en citant un passage: « Les pasteurs doivent savoir que, par amour de la vérité, ils ont l’obligation de bien discerner les diverses situations. Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés, et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide. Il y a enfin le cas de ceux qui ont contracté une seconde union en vue de l’éducation de leurs enfants, et qui ont parfois, en conscience, la certitude subjective que le mariage précédent, irrémédiablement détruit, n’avait jamais été valide. »
M.B
(Voir le compte-rendu détaillé de Jacques Costa dp sur le site du vicariat du Brabant wallon)