A deux semaines de la visite du pape à Jérusalem, quelques centaines de juifs ultra-orthodoxes se sont rassemblés à proximité du Cénacle pour réclamer le maintien de la souveraineté israélienne sur ce site.
Tombe du roi David selon les juifs, lieu de la Cène et de la Pentecôte pour les chrétiens, mais aussi sanctuaire musulman, le site du Cénacle à Jérusalem, sur le mont Sion, près des remparts de la Vieille ville, n’est pas un lieu de culte mais il est prévu que le pape François y célèbre une messe privée avec les évêques de Terre Sainte, à l’occasion de son voyage en Jordanie et en Israël (du 24 au 26 mai). Ce qui irrite au plus haut point les juifs ultra-orthodoxes. Quelques centaines d’entre eux se sont rassemblés hier (12 mai) pour protester contre cette venue et accuser le gouvernement israélien de vouloir restituer le Cénacle au Vatican.
Cette « restitution » du Cénacle, rénové en 1335 par les franciscains qui en furent ensuite chassés, fait en effet partie des négociations en cours entre Israël et le Saint-Siège, qui souhaite récupérer l’usage (et non la propriété) du lieu. Lors de sa visite au Vatican, le 30 avril dernier, le président israélien Shimon Peres avait affirmé à un quotidien italien qu’un compromis avait été quasiment trouvé sur la question. Mais aucun accord n’a été officialisé depuis.
A deux semaines de la visite du pape, ces protestations viennent s’ajouter à une vague d’actes de vandalisme antichrétiens et islamophobes, attribués à des juifs extrémistes qui, selon le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte « empoisonnent l’atmosphère de coexistence et de coopération » de ce pays.
P.G. (avec Afp)