Tom Mortier porte plainte contre le docteur Wim Distelmans (vub.ac.be)
Avec la plainte du fils d’une femme euthanasiée pour dépression chronique, le président de la Commission de "contrôle" est personnellement visé.
Pour rappel, la plainte de Tom Mortier concerne le dr. Wim Distelmans, président de la commission de contrôle de l’euthanasie en Belgique, pour une affaire qui remonte au printemps 2012 et qui a déjà été portée devant l’Ordre des Médecins en février dernier.
Selon M. Mortier, la loi n’aurait pas été correctement appliquée lors de l’euthanasie de sa mère. Celle-ci souffrait d’une dépression chronique et avait demandé l’euthanasie à l’hôpital universitaire néerlandophone UZ Brussel. Mme Mortier a donc été euthanasiée, mais ses enfants, avec qui elle entretenait de mauvaises relations, n’en ont pas été informés.
Le fils a donc décidé de porter plainte. Selon l’avocat du plaignant, il existe des "indices sérieux prouvant que les conditions de la loi sur l’euthanasie n’ont pas été respectées".
Mais aujourd’hui, on se demande si d’autres euthanasies n’ont pas été pratiquées illégalement. Cette affaire rappelle d’ailleurs l’affaire De Ceuleneer, du nom de cette dame euthanasiée en 2008 sans répondre aux critères légaux de "maladie grave et incurable".
Le président Distelmans sur le banc des accusés
La plainte déposée mardi vise personnellement le Dr. Wim Distelmans, qui a euthanasié Mme Mortier, et qui est également… président de la Commission de contrôle de l’euthanasie.
Une double casquette qui fait bondir Etienne Dujardin, du collectif citoyen des "Dossards Jaunes": "On sent que la commission de contrôle de l'euthanasie est à bout de souffle, même le Docteur Cosyns estime qu'elle manque totalement de transparence!"
Pour rappel, le collectif des "Dossards Jaunes" s’est créé en réaction aux accusations de dérives de l’euthanasie en Belgique. "Il est temps que les pratiques changent car la loi est violée. Un médecin de l'ULB déclarait dans le Soir qu'il y avait plus d'euthanasies pratiquées sans consentement du patient qu'avec son consentement. Ce n'est pas normal!" bondit Etienne Dujardin.
Pour l’instant, le Dr. Distelmans n’a pas encore répondu aux accusations dont il fait l’objet.
M.B
