A quelques semaines des élections européennes, le Mouvement international d’apostolat des milieux sociaux indépendants a tenu sa rencontre européenne à Bruxelles. Au programme: la construction de l’Europe du « vivre ensemble ».
Avec pour devise « Le journal dans une main, la Bible dans l’autre », le Miamsi est une ONG reconnue par le Saint-Siège comme organisation internationale catholique. Créé en 1963, il est l’émanation internationale de l’Action catholique des milieux indépendants (ACI) qui est présente aujourd’hui dans 35 pays et forte de 25.000 membres. L’ACI de Belgique (Agir en Chrétien Informé) a, quant à elle, été fondée en 1914… par des femmes d’entrepreneurs dont les maris se battaient sur le front.
Le weekend dernier à Bruxelles, se tenait la rencontre du relais régional européen du Miamsi, à laquelle une septantaine de membres, venus de cinq pays, ont participé. Ils étaient venus y discerner les principaux défis européens, à la lumière de l’Evangile, des droits de l’homme et de l’enseignement social de l’Eglise. Un programme de circonstance, en lien direct avec les échéances électorales européennes du 25 mai prochain.
Au terme de deux jours d’échange autour des thèmes « Vivre ensemble » et « Bien commun », les membres de ces ACI restent persuadés que malgré le scepticisme qui se propage autour du projet européen, « l’Europe est considérée comme un exemple à suivre pour les acquis qui la caractérisent, tout en étant conscient qu’elle n’est pas l’unique référence. » Et pour contribuer à l’évolution de ce projet en marche, leur message final propose:
– Que le social et le politique deviennent la priorité de l’Europe et pas seulement l’économique et le financier. Et que les élus soient porteurs d’une vision européenne qui prenne en compte l’individu, considéré dans son intégralité.
– De renforcer la cohésion sociale par une juste répartition des ressources, en accentuant le processus d’intégration de tous, avec une particulière attention portée aux plus fragilisés, et restant ouvert au monde.
– De renforcer le rôle de citoyen européen par une meilleure communication avec les représentants dans les institutions européennes, en exigeant d’eux une information claire et honnête, sans double langage, un compte-rendu régulier et une transparence de leurs actions. D’exiger des médias de participer à cette meilleure communication.
– De renforcer notre souveraineté européenne, par une harmonisation fiscale et sociale, d’affermir le pouvoir donné aux institutions, de consolider la solidarité entre communautés/régions/Etats.
– De poursuivre la recherche et le développement (industriel, culturel, économique…) dans un esprit d’innovation.
– De développer le sentiment de communauté européenne et la notion de citoyenneté par une formation de qualité, qui favorise l’éveil à la diversité culturelle en valorisant les valeurs communes, l’organisation de rencontres inter-écoles et inter-universités afin de favoriser les échanges et bâtir des projets communs.
– De poursuivre une politique de développement durable basée sur une alimentation de qualité, en luttant contre le gaspillage des ressources.
P.G./CP