Protéger les enfants de la violence, voilà un projet qu’a animé Isabelle De Wee-Pardens dans 90 classes du sud du Hainaut.
Cette année, le projet d’Isabelle De Wee-Pardaens d’animer dans les classes des ateliers de sensibilisation à la violence est en train d’être testé dans la province du Hainaut. Le but du projet est d’éduquer et de former les plus jeunes à identifier les situations de violence et à leur apprendre les meilleurs moyens pour y faire face. Comment la contenir et comment s’en protéger sont aussi des questions auxquelles l’animation pilote tente de répondre.
A l’écoute des émotions
Le projet de sensibilisation a débuté en septembre dans 29 classes maternelles et primaires du sud du Hainaut. « Parce que la violence est partout, y compris là où on l’attend le moins », explique initiatrice du projet, Isabelle De Wee-Pardaens dans les colonnes du journal Le Soir. « Au cinéma, à la télé, sur le Net mais aussi dans la rue, à l’école ou même à la maison, elle se manifeste sous de multiples formes », poursuit-elle. C’est sous forme de jeux de rôle et de jeux d’improvisation qu’elle a imaginé et articulé plusieurs modules pour apprendre aux enfants à ne pas subir la violence ou à s’en protéger. « Je n’enseigne rien aux enfants, je leur explique comment se mettre à l’écoute de leurs émotions afin de les extérioriser »,
précise l’animatrice. Tenant compte des aptitudes de chacun, elle encourage les enfants à trouver les mots pour exprimer leur état d’être. Certains sont plus à l’aise dans la gestuelle, le dessin, les histoires ou le chant.
Un projet plus que satisfaisant
Le premier cycle du projet vient tout juste d’être évalué. Très positive, l’évaluation a récolté 90% de satisfaction. Depuis le début de cette année scolaire, près de 600 écoliers de l’enseignement libre fondamental de Chimay et de Momignies ont été sensibilisés. Le projet se décline également dans des classes de secondaire du collège Saint-Joseph de Chimay et des classes de primaire à Saint-Joseph Seloignes. « Un troisième et dernier cycle suivra d’avril à juin, toujours à raison d’une séance par semaine durant 3 mois », ajoute l’initiatrice du projet.
De la sensibilisation au spectacle
Grâce à au soutien de l’association Entraide et Fraternité/Vivre Ensemble, mais aussi celui de la Fédération Wallonie et les 24.000 euros de la Fondation Chimay-Wartoise, un spectacle a pu être mis sur pied dans le cadre du projet. Une première représentation a eu lieu récemment au château de Chimay, en présence de la famille princière. Un spectacle imaginé et mis en scène du premier au dernier souffle par les enfants qui ont participé au module.
Au total, ce sont quelque 2.000 enfants qui profiteront du premier volet de ce projet pilote. Un projet qui devrait se poursuivre au cours de la prochaine année scolaire et qui devrait même s’intensifier. « Les écoles avec lesquelles nous avons travaillé ont manifesté leur envie de continuer. Je prépare donc un module centré sur l’apprentissage de ses propres limites. Pour faire face à la violence que l’on porte en soi », a confié Isabelle De Wee-Pardaens.
ST (d’après Le Soir)