La centième journée mondiale du migrant et du réfugié sera célébrée ce dimanche 19 janvier.
La journée mondiale du migrant et du réfugié du 19 janvier prochain est une journée organisée depuis 100 ans à l’initiative de l’Eglise catholique, au nom des droits de l’Homme et de la dignité humaine. Dédiée aux personnes en mouvement, en situation irrégulière, cette journée est aussi l’occasion de mettre en lumière le travail réalisé par la Commission Episcopale Pro Migrantibus.
Dans la rue, un espoir, un accueil
« Pro Migrantibus fait partie du mouvement de l’Eglise universelle qui nous aide à nous soucier des personnes migrantes, » explique son secrétaire général Mark Butaye. Elle est l’œuvre de l’Eglise qui essaie d’entrer en contact avec les immigrés, peu importe leur appartenance sociale ou religieuse. « L’Eglise a toujours le souci d’accueillir la personne dans la spiritualité qu’elle a et donc dans la religion qui est la sienne. Il n’y a pas une grande structure ou un centre Pro Migrantibus où les migrants peuvent venir, mais le contact se fait dans les rencontres personnelles par des responsables dans les paroisses. » C’est donc sur le terrain, dans la rue, que Pro Migrantibus s’active à réserver un accueil aux étrangers.
L’attention particulière qu’elle porte aux migrants et aux réfugiés est plus que la bienvenue dans la société actuelle souvent braquée sur la peur de l’étranger. « Un certain nombre de Belges refusent d’entrer en contact avec la personne étrangère, ils ont peur de perdre leur identité belge, d’être « envahis par les étrangers qui viennent ici, » déplore le secrétaire général.
Vers un monde meilleur
A l’occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié, le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement a donné un thème: « Migrants et réfugiés: vers un monde meilleur« . Le message du pape François avait été présenté le 24 septembre dernier au Vatican. Le respect de la personne, la synergie internationale et le dépassement des préjugés étaient les vecteurs principaux de son message. Il a également exprimé le souhait de passer d’une culture du rejet à une culture tournée vers la rencontre.
Dans le diocèse de Tournai, le service pastoral des Migrations va publier un dossier à l’occasion du centenaire de cette journée. Destiné aux unités pastorales, le dossier les invite à porter un regard particulier sur le migrant et le réfugié. A ce sujet, le vicaire général du diocèse de Tournai, Olivier Fröhlich, président du service, a notamment écrit: « dans nos unités pastorales, nous sommes invités à favoriser une pastorale de communion, une pastorale attentive à tous. Il s’agit de faire grandir un esprit d’accueil et d’ouverture permettant une réelle insertion des personnes ou des communautés d’origine étrangère dans la vie de l’Eglise locale. Aujourd’hui, la présence des personnes d’origine étrangère fait partie du paysage même de nos paroisses. (…) La pastorale des migrations n’est pas qu’un service aux immigrés. Elle nous interpelle tous sur la condition des Migrants; elle rappelle aux chrétiens que leur condition est celle de l’itinérance: le chrétien n’est jamais spirituellement installé. »
Plus d’infos sur le site du diocèse de Tournai.
Pour un éclairage plus complet sur l’immigration, le journal Dimanche de cette semaine y consacre tout un dossier. « Ces migrants qui ont tant à nous apprendre » est à découvrir sur le site de la boutique en ligne des médias catholiques.
S.T.