Le primat anglican Justin Welby a rejeté, le 1er janvier 2014, les griefs formulés à son encontre et l’enjoignant à ne pas se mêler de politique pour ne s’en tenir qu’aux questions de foi. L’archevêque de Cantorbéry a justifié ses positions, souvent critiques envers le système économique, en comparant l’Eglise à une « colle » permettant de maintenir la cohésion sociale.
Justin Welby a profité de son traditionnel message du nouvel an pour réaffirmer l’importance de la lutte contre la pauvreté, rapporte le quotidien britannique « The Telegraph« . L’archevêque, en tant qu’ex-cadre de l’industrie pétrolière, connaît très bien le monde des finances et condamne souvent ses excès.
Il avait déjà soulevé cette thématique lors de son homélie de Noël, soulignant que la politique et la religion ne pouvaient être séparées. Ces dernières allocutions lui ont valu des remontrances de la part de certaines personnalités conservatrices du Royaume-Uni, qui lui ont reproché de ne pas assez aborder les questions purement relatives à la foi chrétienne.
Une question d’amour
« Si vous aimez votre prochain, vous êtes naturellement amené à vous soucier des problèmes qu’il peut rencontrer », a expliqué Justin Welby, « que ce soient ses factures de chauffage, l’insécurité dans la famille, ou le besoin d’une vie communautaire harmonieuse ». Le primat anglican a précisé que l’Eglise s’impliquait dans ces problèmes, « parce que nous voulons démontrer que nous avons librement reçu l’amour de Dieu et que nous voulons le partager avec autrui. Ce n’est pas une question de politique c’est une question d’amour ».
Apic/teleg/rz