Des familles prennent des risques pour leurs enfants partis au djihad en Syrie. Mais ce faisant, elles mettent aussi d’autres personnes en danger.
A ce jour, une demi-douzaine de jeunes Belges seraient rentrés vivants du djihad en Syrie. Mais il reste difficile de connaître le nombre de jeunes Belges partis combattre avec les islamistes, ceux-ci partant parfois à l’insu de leurs proches.
Ce week-end, une mère de famille belge a été refoulée à l’aéroport d’Istanbul alors qu’elle voulait gagner la Syrie pour tenter d’y retrouver ses deux fils de 16 et 24 ans. Ceux-ci s’étaient laissés convaincre par des islamistes d’aller mourir sur le front syrien.
Il semble cependant que cette dame soit arrivée en Turquie sans visa ni réservation d’hôtel, ce qui justifie légalement un refoulement à la frontière.
Mais ces familles font également courir des risques à d’autres personnes: lorsqu’elles parviennent à gagner le territoire syrien, les services diplomatiques doivent souvent se mettre en grand danger pour assurer leur sécurité.
La question ici ne devrait pas tant être celle de la récupération des jeunes radicaux en Syrie, mais bien celle de l’accompagnement des jeunes Belges sans repères qui pensent trouver dans l’islamisme un idéal que la société ne leur propose plus.
M. B.