La ministre fédérale de la santé a participé hier à une manifestation en faveur de l’avortement… en Espagne. Une participation qui s’apparente à de l’ingérence dans les affaires internes d’un Etat indépendant.
Ils étaient quelques militants socialistes et membres du Centre d’Action Laïque à battre le pavé bruxellois afin de protester contre une nouvelle loi espagnole plus respectueuse de la vie humaine. Les participants, plutôt âgés, s’étaient rassemblés devant l’ambassade d’Espagne à Bruxelles.
Parmi ces militants de la première heure en faveur de l’avortement, on a également vu la ministre de la santé Laurette Onkelinx. L’ancienne secrétaire fédérale d’Ecolo, Isabelle Durant, était également présente. La présence d’une ministre est paradoxale: était-elle présente à titre personnel ou en tant que représentante du gouvernement belge?
Or, la ministre Onkelinx n’ignore pas que ce projet de loi espagnol est proposé par un parti démocratique (le Partido Popular), ayant récemment gagné haut la main les élections législatives. En manifestant contre ce projet, Mme Onkelinx porte un jugement grave sur le choix démocratique du peuple espagnol.
Les militants laïcs enfermés dans un stéréotype
Parmi les coorganisateurs, figurait le Centre d’Action Laïque qui représente la laïcité organisée dans notre pays. Depuis quelques années, le CAL a fait de l’avortement son cheval de bataille. Mais ce faisant, il néglige la voix des athées militants qui défendent la protection de la vie et l’ouverture aux personnes handicapées. En effet, la précédente loi espagnole permettait l’avortement jusque 9 mois de grossesse si un handicap avait été diagnostiqué. Or, de nombreux athées sensibles aux valeurs humanistes, n’acceptent pas cette pratique considérée comme eugéniste.
M. B.