Le primat de Belgique a été sollicité pour s’exprimer sur l’actualité ce week-end. Avant les fêtes de Noël, il convie la société à faire preuve d’une véritable charité, tant envers les réfugiés qu’envers les enfants malades.
Interrogé dans La Libre Belgique et sur le plateau de la RTBF, l’archevêque de Malines-Bruxelles a répondu aux questions sur l’actualité de l’année écoulée. Les journalistes n’ont pas oublié de lui demander son avis sur les « points chauds » actuels : l’euthanasie des enfants malades, le pape François, etc.
Mgr A-J Léonard a relayé les propos du Saint Père sur la charité, appelant les Belges a s’ouvrir à la détresse des réfugiés afghans qui marchaient ce week-end vers Mons, mais aussi à la détresse des enfants malades, qui ont besoin de la présence aimante de leurs proches plutôt que de la mort.
Extraits :
Sur l’euthanasie des enfants malades : « Il y a d’autres moyens de rencontrer la souffrance, le désarroi ou l’état dépressif d’enfants ou d’adolescents. Je crains que si l’on ouvre encore plus largement la porte, on va avoir finalement l’euthanasie pour tout et pour n’importe quoi : l’euthanasie pour cause de vieillesse,l’euthanasie pour cause de situation dépressive« (RTBF) « Pour un médecin, il y a une différence entre une sédation temporaire pour soulager un patient qui souffre et une injection qui met un terme à la vie en quelques minutes. » {…} « pour la première fois, tous les chefs religieux se sont prononcés ensemble sur la question. Je n’exclus pas de mobiliser davantage autour de cette question afin de susciter un réel débat public qui dépasse l’enceinte du Parlement. » (LLB)
Sur les sans-papiers : « Renvoyer quelqu’un en Afghanistan, c’est extrêmement dangereux, ces gens méritent un accueil. Je pense que l’Europe est en retard par rapport à l’accueil que l’on trouve dans d’autres continents, que nous pourrions en accueillir un peu plus. Je sais bien que la Belgique ne peut pas accueillir tout le monde, mais parmi nos règlements il nous faut garder aussi un cœur qui est ouvert« . (RTBF)
Sur l’Union européenne : « Au niveau européen, il faut encourager ceux qui ont une vision globale et une inspiration sociale. Et pas seulement économique et financière. Trop de gens ne voient dans l’Europe qu’une machine à produire des règlements. Ils ne perçoivent plus l’idéal humain et social. C’est dommageable pour cette grande idée européenne. Sur le plan national, quel que soit le niveau de pouvoir, l’Etat doit mettre ses forces au service du bien commun. » (LLB)
M. B.