Le nouvel évêque de Liège était l’invité de la RTBF ce jeudi matin, dans l’émission Matin Première. Extraits choisis.
Mgr Delville est un habitué des médias puisqu’il était régulièrement invité à s’exprimer lorsqu’il était professeur d’Histoire de l’Eglise à l’UCL. Il a livré au micro de Bertrand Henne un témoignage aussi intellectuel que pastoral.
L’exemple du pape François
Premier évêque belge nommé par le pape François, Mgr Delville est profondément impressionné par la conduite du Saint Père.
"Un événement qui m’a marqué, c’est la visite du pape François à Lampedusa au mois d’août. C’était en pleines vacances, il faisait chaud, c’était un moment calme, il a dit : moi je ne prends pas de vacances mais je vais me rendre sur un lieu symptomatique".
"Je pense que le fait qu’il vienne du sud, c’est pour nous un grand vent de nouveauté et un grand vent de rafraichissement parce qu’il y a cette culture latino-américaine qui l’imprègne, c’est une culture de l’enthousiasme, une culture chaleureuse, mais il y a aussi la culture de la justice sociale qui est, depuis environ cinquante ans, un fer de lance de l’Amérique latine"
Un engagement social
Mgr Delville souligne l’importance de l’enseignement social de l’Eglise : " {Il faut} donner plus de poids à la doctrine sociale de l’Église. Elle existe dans les livres, elle existe dans les papiers et souvent on dit que c’est utopique."
"La doctrine sociale de l’Église devient une alternative ou en tout cas un correctif au libéralisme. Et donc cette doctrine sociale devient à la fois plus crédible mais en même temps plus efficace"
L’évêque de la Cité ardente n’oublie pas de revenir sur la récente dérive de l’euthanasie des enfants malades, dont il n’hésite pas à dénoncer le risque d’engrenage. "La loi va forger dans les concepts le principe que l’on peut supprimer la vie humaine. Bientôt les personnes âgées et les prisonniers dans les prisons… Où va-t-on s’arrêter ?"
Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur le site de la RTBF.
M. B.
