Voilà 65 ans que la première messe télévisée a été diffusée sur petits et grands écrans. Depuis la fin de l’année 1948, il est possible de participer aux offices depuis la maison.
C’est en 1948 au moment de Noël que la première messe télévisée a été diffusée depuis la cathédrale de Paris, sous l’initiative du père Pichard. En Belgique, il aura fallu attendre la fin de l’année 1956 pour mettre en ondes un tel projet.
Depuis 1991, l’abbé Philippe Mawet est responsable des messes télévisées en Belgique. « C’est toute une équipe qui est mise en place. Une équipe dans le cadre de la pastorale mais en lien avec la RTBF qui assure la production et la technique de ces messes télévisées. »
Au top de la technique et au top de la liturgie
Pendant les 22 dernières années durant lesquelles il a été le responsable des messes télévisées, Philippe Mawet a connu bien des évolutions. « Le numérique et toute l’informatique a beaucoup fait évoluer ces messes télévisées. Aujourd’hui, on peut dire que sur le plan technique on se situe sur le même pied que toutes les autres émissions qui sont diffusées sur la chaîne de la RTBF. » L’abbé Mawet voit aussi une belle avancée au niveau de l’investissement des paroisses. « Aujourd’hui, c’est véritablement tout un travail de collaboration avec les paroisses et les communautés religieuses. » Il a rappelé que « faire des messes télévisées avant le Concile Vantican II, c’était très différent que de faire des messes télévisées aujourd’hui. Le tout était de toujours faire en sorte que les messes télévisées soient au top de la technique et au top de la liturgie. »
Les messes télévisées « sont un véritable service rendu » à toutes les personnes « malades, alitées ou qui ne peuvent pas se rendre dans leur paroisse, » a expliqué l’abbé Mawet. « C’est même un service spécifique parce qu’il y a peu d’émission, je n’en connais même pas, qui ont ce public comme cible. » La messe télévisée permet aussi « de redécouvrir ce qu’est une liturgie parce qu’en général les messes télévisées ont une liturgie très soignée et c’est cela que les gens recherchent aussi. On peut dire qu’il y a un public assez diversifié. »
C’est l’abbé Armand Pirard qui a précédé Philippe Mawet dans le rôle de responsable pastoral des messes télévisées. En mai 2013, c’est le dominicain Didier Croonenberghs qui a repris le flambeau.
Vers une eucharistie différente
Depuis qu’il a pris en charge les messes radio-télévisées, Didier Crooenberghs a déjà eu des retours très positifs de plusieurs auditeurs et téléspectateurs. « Les messes sont de plus en plus suivies, regardées et écoutées à la radio. C’est un mouvement qui est tout à fait encourageant, » a-t-il exprimé. Pour améliorer la qualité des célébrations télévisées, l’équipe de Didier Croonenberghs tente d’aller au delà de la simple reproduction de ce qui se vit dans la paroisse. Pour cela, il leur faut « mettre ensemble des forces pour créer une eucharistie qui soit tout à fait différente et qui rejoigne les exigences particulières de la télévision. »
A l’occasion de grandes fêtes liturgiques, des messes sont diffusées en Eurovision, c’est-à-dire sur les chaînes européennes partenaires. Et la messe de minuit de demain n’en fait pas exception Elle sera diffusée en direct de Rome et commentée par Sœur Catherine Aubin. Le 25 décembre, le messe de Noël sera diffusée depuis la cathédrale de l’Assomption de Carlow en Irlande.
Sophie Timmermans