Ce 27 décembre, l’Eglise catholique fête St Jean l’évangéliste, l’occasion pour la Communauté Saint-Jean de célébrer son saint patron.
Surnommés "les Petits Gris" à cause de la couleur de leur habit, les frères et sœurs de St-Jean allient la nouvelle évangélisation et une certaine tradition monastique. Fondé il y a 38 ans par le Père Marie-Dominique Philippe, un dominicain français, la Communauté Saint-Jean compte aujourd’hui plus de 400 frères et prêtres.
Trois prieurés en Belgique
Les frères de Saint-Jean sont présents dans trois diocèses belges : à Banneux, Jette et Libramont. Il existe aussi un couvent de sœurs à Banneux. Chaque prieuré a sa spécificité et ses activités propres : accueil de retraitants à Libramont, animation du sanctuaire de la Vierge des Pauvres à Banneux, kot d’étudiants à Jette.
Point d’orgue de chaque année : le Festival Marial des Familles, qui rassemble petits et grands dans la réflexion autour de ces "petites églises domestiques" que sont les familles.
Une profonde remise en question
Les années 2012-2013 ont été source de tracas pour la communauté. Depuis plusieurs années, la branche contemplative de la communauté connait des divergences très fortes en son sein. La tension était devenue telle que le Vatican a dû nommer un délégué pontifical (une procédure rarissime) en 2012 pour que les sœurs contemplatives puissent se reprendre en main. Certaines sœurs ayant fondé leur propre congrégation, la confusion était à son comble ! En tout, ce sont 70 sœurs professes et 64 novices qui ont soit rejoint le groupe de sœurs dissidentes, soit sont retournées à l’état laïc.
Avec stupeur, les frères ont également appris que leur fondateur n’avait pas respecté son vœu de chasteté. Une nouvelle difficile que le Prieur général de la communauté a néanmoins choisi de révéler lors du Chapitre général de 2013. "Nous avons approfondi la distinction entre le charisme du fondateur et sa personne. A cette occasion, certains ont reconnu qu’ils n’avaient pas été indemnes d’une certaine idéalisation", a expliqué le Frère Thomas. Ce qui a été attesté par des témoignages concordants et dignes de foi, ce sont des gestes intimes portés par le Père Marie-Dominique envers des femmes adultes. Précisons qu’il ne s’agit en aucun cas d’actes envers des enfants.
Malgré ces défis d’unité et de transparence, l’avenir semble toujours prometteur pour la Communauté Saint Jean.
M. B.
