La première initiative de rassembler le réseau ignatien a eu lieu ce samedi 23 novembre, à Erpent, dans une ambiance chaleureuse. Quelque 180 membres se sont retrouvés grâce à une organisation impeccable.
Même les enfants ont été créateurs durant cette grande rencontre. Ils ont formé un groupe à part où, pour exprimer leur manière d’évaluer les responsables, les enfants sont venus avec leurs « tournesols ». Pour eux, c’est celui à qui on a attribué le plus grand, qui doit diriger la prochaine retrouvaille. Et ils étaient contents de ce qu’ils ont fait. En voilà une expérience de joie, importante pour bien vivre actuellement dans le monde d’aujourd’hui.
Retour à la source
Le feu qui s’est répandu depuis Ignace de Loyola et ses premiers compagnons continue donc manifestement à engendrer d’autres feux. Les jésuites réunis dernièrement en Congrégation générale, à Rome, en 2008, en étaient fort conscients. La spiritualité ignacienne et les exercices spirituels d’Ignace s’avèrent à jamais comme fondement de la ferveur et l’élan requis pour cette lutte. Mais les jésuites ne sont pas les seuls à vivre ce patrimoine. Ils le partagent avec ses cohéritiers: des religieux et des laïcs, membres des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique, des communautés de vie chrétienne et des pratiquants de cette spiritualité.
Progrès dans la continuité
Notons que, avant ce tout premier rassemblement officiel des forces vives de la famille ignacienne en Belgique, une autre réunion de ce genre a déjà eu lieu en 2006. C’était au centre spirituel de La Pairelle, à Wépion, à l’occasion d’une année jubilaire, pour rappeler la mort de saint Ignace (1556), la naissance de François-Xavier et de Pierre Favre (1506).
La grande journée vécue à Erpent s’est déroulée certainement dans ce même cadre chrétien humanisant. Mais on a osé mettre en relief, cette fois-ci, la notion de « famille ignatienne ». L’approche était aussi différente. Un groupe mixte, composé par des laïcs, des sœurs et des jésuites, assurait la préparation.
Le jour J, des groupes homogènes ont été créés avec un nouveau critère, selon le mois de naissance. La connaissance de l’histoire d’Ignace a été testée, en invitant chaque groupe à situer dans son entièreté une partie du récit du pèlerin, l’autobiographie de ce saint fondateur. Des représentants des institutions membres ont été interviewés, pour en solliciter des témoignages enrichissants et des informations utiles. La rencontre s’est terminée par l’Eucharistie présidée par le père Frank Janin, provincial des jésuites. Ces activités suscitaient une réflexion basée sur une relecture et un discernement. Ce qui reflète justement le but de la journée: « se connaître pour mieux semer ». A l’image d’une famille, les membres venant de partout, sans se connaître obligatoirement, s’y sont entraidés pour explorer et faire produire leur trésor commun.
Ouverture
Certes, dans cette petite partie de la famille ignatienne à Erpent, il y avait la CVX (Communauté de vie chrétienne), le JRS (Service jésuite des réfugiés), le Réseau Jeunesse Ignatien, la coordination des écoles jésuites, le Centre spirituel La Pairelle, les religieuses ignatiennes, l’ESDAC, le MEJ (Mouvement eucharistique des jeunes), les jésuites (compagnons de Jésus)… La qualité de la rencontre a été merveilleuse. Mais le nombre des participants est loin de reproduire la totalité des acteurs et des bénéficiaires de la spiritualité héritée d’Ignace. On a qu’à penser à la quantité des anciens élèves des Collèges jésuites. Des efforts sont donc à entreprendre.
Guillaume Rakotonandratoniarivo, sj