Le jour de la commémoration de l’Armistice, le roi Philippe a participé à l’inauguration solennelle des emblèmes des unités ayant combattu durant la guerre 1914-1918.
Ces drapeaux seront désormais suspendus sous les voûtes de la paroisse royale Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles. La paroisse Saint-Jacques est en effet l’église principale du diocèse aux Forces armées belges.
La tradition d’exposer les drapeaux et étendards militaires dans les églises n’est pas très courante en Belgique, mais pourtant très répandue au Royaume-Uni. Ces différents drapeaux viendront donc enrichir le patrimoine de cette grande église néoclassique visitée chaque jour par des dizaines de touristes. On doit cette initiative de mémoire à Mr. Janssens de Bisthoven, ancien officier de l’armée belge.
"Ces emblèmes nous aideront à nous souvenir", a déclaré l'aumônier des forces armées Robrecht Boone. "Se souvenir ne signifie pas seulement penser à ce qu'il s'est passé il y a de nombreuses années. Il ne suffit pas de lire des livres d'histoire. Nous devons ressentir la peur et la souffrance des soldats qui ont donné leur vie pour notre liberté. Les oublier serait comme une deuxième mort."
Signalons que dans l’église Saint-Jacques-sur-Coudenberg figurent déjà les obits (blasons mortuaires) de tous les rois des Belges.
Une cérémonie militaire et religieuse
Cette cérémonie militaire où la majorité des participants étaient des civils trentenaires, venus en souvenir d’un arrière-grand-père tombé sur le front de l’Yser qui était à la fois une cérémonie religieuse, sans être une messe, malgré les réponses reprises en chœur par la foule, présidée par l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard.
Après l’énumération des citations inscrites aux drapeaux (de la campagne 1914 à la guerre de Corée) par quatre élèves-officiers, l’ensemble des trompettes de la Musique Royale des Guides arrachèrent des frissons à l’assemblée par un vibrant ʺLast Postʺ.
Précisons que le souverain a été chaleureusement applaudi à sa sortie.
A l’approche du centenaire de la déclaration de guerre, en ce 11 novembre 2013, le souvenir reste plus que jamais d’actualité, ainsi que le devoir de mémoire.
Matthieu Bruynseels
(Photo (c) Monarchie.be)